mardi 3 mai 2016

Humeur du matin

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...Martine, le retour...!  Je suis navrée de n'être pas venue partager des moments avec vous mais hier fut difficile.
Grimper les 5 étages sans ascenseur pour accéder à l'appartement de ma fille. La trouver toujours aussi jolie mais les yeux cernés par la fatigue et courant après le temps. Découvrir le joli minois de Léna, abîmé par une méchante chute de trottinette. L'emmener à l'école en portant les 4 litres de jus de pomme destinés à la célébration des anniversaires du mois de ses copains. Retourner rapidement à ma voiture et attendre Anaïs...1/2 h d'attente et l'énervement qui monte. La pauvre était bloquée par un grave accident de la circulation. Sentir monter la pression en consultant le GPS et en écoutant la radio locale susurrant que tout était bouché sur la totalité de l'agglomération lyonnaise.
Imaginer rapidement quelles solutions adopter et découvrir finalement qu'il n'y avait pas un chat sur l'itinéraire emprunté.
Du coup, Anaïs eut le temps d'avaler un café avant d'aller au service ambulatoire. Une longue attente dans la chaleur inattendue de l'hôpital et moi qui pérorais tant l'agitation intérieure montait. Ma fille me moucha joliment en comparant mon bavardage à la logorrhée verbale de ma mère puis à celle de ses patients en psychiatrie! Charmant! :-)
J'avais pourtant décidé que cette courte intervention ne serait rien en comparaison de mes 3 accouchements mais j'étais loin de compte.
L'infirmière vint me chercher avec 30 mn de retard et je saluais chaleureusement mon Gentil spécialiste.
Si j'avais su, si j'avais su!
Allez hop, j'ôte mes chaussures et mes lunettes à leur demande. Je grimpe sur le large lit (pour une fois qu'il ne mesure pas 70 cm de large), j'écoute religieusement les explications et zou, il se penche vers mon visage pour le fameux spray destiné à endormir nez et gorge. Un goût âcre, amer envahit ma cavité buccale et je râle que je préférerais un whisky. Ils se marrent mais la suite ne me fit pas rire, moi!
Il baisse la lumière. Tiens, on va danser? Allez, musique! :-)
Couchée sur le côté, j'accepte qu'il introduise l'embout d'un long tuyau dans ma narine droite mais il ne passa pas. Qu'importe: il tente la narine gauche. Le passage dans les fosses nasales est pénible mais pas insurmontable. Juste inconfortable. La suite le sera moins. Déglutir à la demande pour que le dit tuyau pénètre dans la tranchée et là commencera le cauchemar. Une quinte de toux me secoue et je panique. L'oesophage bouché et les poumons en rebellion, que vais-je faire? Je m'imagine étouffer et la panique qui s'ensuivra. Oui, j'ai beaucoup d'imagination.
Infirmière et médecin se penchent vers moi en prodiguant des conseils.
"Respirez! respirez!"...On me donne un paquet de mouchoirs en me demandant de laisser couler la salive sur le côté au lieu de déglutir. Une épreuve mais pour une fois que baver devient autorisé et pas humiliant, j'en profite largement.
Il s'escrime en faisant bouger le tuyau et en regardant les images sur son moniteur, échange quelques mots murmurés avec son assistante et m'indique qu'il va pratiquer quelques prélèvements. Faites donc! Au point où on en est!
De mon côté, je tente de maintenir mon estomac à son emplacement habituel tant j'ai des nausées. L'air qu'il a insufflé remonte en bulles désagréables et je rote comme un vieux soudard.
Des larmes coulent et je bave allègrement tel un vieux boxer édenté. La sensation dans l'estomac est curieuse. Cela me rappelle les mouvements d'un bébé pendant la grossesse.
Et enfin, les mots attendus, espérés, retentissent: "j'ai terminé. Ne bougez plus. J'enlève le tuyau".
Ouf!
Il me demande de l'attendre. Tu parles! Je me redresse, descend de mon perchoir et vais remettre mes chaussures. Je cherche un miroir des yeux car je me demande si mon maquillage a coulé et si je ne ressemble pas à la Folle de Chaillot.
Il revient enfin, s'installe sur un tabouret face à moi et me rassure: mes pathologies sont toujours présentes mais sont stables. Rien d'alarmant: je dois poursuivre ces fichus traitements qui me font tant grossir.
Je rejoins ma Miss, concentrée sur son I-phone et nous nous arrêtons un court instant pour un autre café. Je ne peux rien avaler tant l'odeur de l'anesthésiant est encore sensible et mon estomac plein de gaz me coupe tout appétit. Ma jolie Miss ayant envie de voir ses neveux, nous nous arrêtons 2 heures pour discuter et en profiter.
Elle me dépose à ma voiture en début d'après-midi et je reprends la route au radar, la tête taraudée par un solide mal de tête et secouée par des nausées. Cela m'agace qu'on me dise à chaque fois qu'il n'y aura aucun symptôme alors que je suis malade après chaque intervention et que mon corps peine à évacuer tous ces produits.
L'après-midi sera languissante, juste interrompue par la visite de mon propriétaire. Un voyage de plus pour aller chercher Léna à l'école. La soirée se passa très bien et je m'écroulais sur mon lit juste après le coucher de la petite.
Et ce matin: école de Léna puis rendez-vous chez un pneumologue. Et oui, la série continue.
Image: http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=9281

3 commentaires:

  1. Curieux qu'il ne te propose pas cet examen sous anesthésie générale. J'en ai fait 4 et chaque fois j'étais endormie complètement. C'est plus facile et plus rapide pour le médecin et surtout moins désagréable pour nous. Mais ça coûte plus cher.
    Et maintenant, je ne sais pas si tout est pris en charge.

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    1. D'après lui, toute anesthésie générale est potentiellement dangereuse et mieux vaut les éviter si l'on peut s'en passer! On voit bien que ce n'est pas lui qui s'y colle!:-))

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  2. Je m'interroge comme Joséphine après vous avoir lue...
    Lorsqu'on m'a fait cet examen, on ne m'a même pas posé la question du choix. Hop, dodo!
    Bien sûr, une anesthésie n'est pas anodine, mais celle-ci dure un temps très court, et la journée se déroule ensuite tout-à-fait normalement.
    "Ce qui est fait n'est plus à faire", profitez de votre home ou de votre jardin après la consultation de pneumologie, le jeudi s'annonce chez vous et ici avec 24 °, si attendus!

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...