Humeur du jour

...et oui, du jour! Et toc!
Ma vie est cahotique, remuante. Un cheval de manège qui monte et descend.
Hier fut très difficile à cause de la chaleur (39° en fin d'après-midi) lorsque je pris la route pour le département de l'Ain. Nous devions y fêter en petit comité, les 90 ans de mon oncle Henri, le frère de notre mère.
Les grands axes étaient pris d'assaut par les estivants et les petits axes par la populace au travail et rentrant à la maison. Il fallut choisir et j'optai pour les chemins détournés. Je reconnais que, lassée de ce soleil omniprésent, je ne pris pas le même plaisir qu'avant à parcourir cet itinéraire si souvent emprunté: Meyzieu, Jonc, Balan, La Valbonne, Meximieux, le Pont de Chazey, Chazey et enfin Blyes. Il me fallut une heure pour rejoindre la famille. Las et assoiffés, ils étaient déjà installés autour d'une longue table et avaient commencé à manger et à boire. Un pur moment de béatitude que cette soirée passée avec eux, du plus jeune (5 ans) au plus âgé (93 ans).
Annie et Alain, aidés par Lucia, avaient préparé un buffet royal. Rien ne manquait et j'avoue, en marmonnant, que mon régime Weight Watchers passa aux oubliettes. Je me suis fait plaisir en goûtant tout.
3 verres de vin blanc plus tard, au milieu des sourires et vaincue par la petite boite de Ricoré agitée par Annie pour m'appâter, je décidai de ne pas reprendre la route et de coucher sur place.
Annie avait préparé une chambre et je pus m'écrouler sur le lit, les fesses à l'air, après m'être démaquillée. Un sommeil agité mais je me levai vers 4h30, vaincue par une vessie arrogante et une soif de chameau. Je crois bien, je suis même certaine que les verres de vin et le guacamole très épicé et apprécié en étaient la cause.
J'eus la surprise de retrouver Alain, insomniaque et écroulé devant les chaînes d'informations. Il s'énervait tout seul devant les commentaires sur l'affaire Benalla. Je me préparai un bol de Ricoré et nous discutâmes pendant 2 bonnes heures. 2 heures à refaire le monde, un monde plus propre, plus serein, plus juste.
Alain est une belle personne. Bouche-toi les oreilles, je vais parler de toi! Il est intelligent, bon, ouvert d'esprit, empathique et il ne se vante pas de ses engagements pour des causes  sociales. Les discussions avec lui sont toujours intéressantes car il a du bon sens.
Annie arriva, tout ébouriffée et arborant le plus large des sourires. La discussion reprit avec elle. Ma cousine est belle. Rousse aux yeux clairs, elle est volubile, attentive aux autres, chaleureuse, rieuse, pleine d'humour, lucide et sensée.
Alain partit acheter le pain et le journal tandis que je rassemblai mes maigres affaires. En partant, nous nous arrêtâmes devant la chambre où dormait encore Anne-Marie, la troisième cousine. L'ouverture discrète de la porte la réveilla et c'est au milieu de nos rires, qu'elle nous avoua ne pas avoir entendu l'explosion de la foudre tombant pas loin.
Je les quittai au moment où de grosses gouttes de pluie commençaient à tomber.
Merci à eux tous pour ce beau moment, tendre et si bon pour le moral.
Je rentrai vers Lyon en pestant contre les automobilistes de l'Isère et de l'Ain, incapables d'obéir à la nouvelle réglementation du 80 km/heure mais l'arrivée en milieu urbain me confirma que les conducteurs du Rhône ne valaient pas mieux. La limitation à 70 km/h pour pollution ne servit à rien: je fus doublée sans cesse par des conducteurs pressés et impatients.
Les grosses gouttes de pluie s'écrasant bruyamment sur le pare-brise me laissaient craindre des grêlons mais rien n'arriva.
Je me changeai, téléphonai à ma soeur puis repartit pour aider une amie en quête d'aide pour effectuer ses courses.
Voilà, c'est chose faite! Je suis rentrée, vais manger et me coucher. Dans cet ordre là!
Il pleut et je souris!