vendredi 9 novembre 2018

Humeur du matin

Bon mauvais Karma Panneau : Photo


...j'arrive en trottinant. C'est une image, hein?!
Dans la réalité, en chemise de nuit vieille d'au moins 10 ans, je suis attentive à l'endroit où je pose mes pieds mais l'image d'une fringante jument me séduit.
Une nuit en 2 parties, scindée par une vessie impatiente et agacée par une freebox encore en panne. Je ne pus donc venir écrire à l'heure habituelle et dus me résoudre à lire puis à regagner mon lit. Les 2 cafés pris avec N. firent leur effet et je dus parcourir plusieurs kilomètres en tournant et retournant dans mon lit. Le drap et les couvertures eurent du mal à suivre et je pestai à plusieurs reprises en sentant la fraîcheur se poser sur ma peau.
Mais me voilà, prête à traverser à reculons cette journée de Vendredi. Mon rendez-vous dentaire de 11h15 m'effraie car je sais que je souffrirai. 1h, m'a prévenu la dentiste. Une heure à tenir la bouche ouverte sous les assauts de sa "perceuse"!
Hier fut suffisamment douloureux comme ça et j'avoue sans détour que j'adorerais recevoir un sms du service m'informant que mon rendez-vous est reporté. Si, si, c'est possible: c'est déjà arrivé une fois.
Je soupire donc de dépit et m'y rendrai à reculons.
J'avais rendez-vous hier avec l'implantologue déjanté. Il vint me chercher à l'heure! Ouf! Pas ouf du tout car j'ignorais alors le vilain film d'épouvante qui allait se dérouler.
Il arriva, virevoltant comme d'habitude, et poussa un tonitruant "Madame Roux!" au milieu de la salle d'attente. Et comme d'habitude, il fit la tournée des mains en saluant les patients qu'il connaissait. Un véritable homme politique en tournée.
Je le suivis dans un des nouveaux cabinets récemment inaugurés. Une lumière crue, du matériel flambant neuf.
Il se plaça devant l'ordinateur et chercha mon dossier. Concentré sur sa tâche, il oublia simplement que j'étais là et de me proposer de m'asseoir. Au bout de 7 à 8 mn pendant lesquelles il pesta car il ne trouvait pas puis ne comprenait pas mon dossier, j'eus envie d'aller me promener dans le couloir pour passer le temps. Il se releva brusquement et me proposa de m'installer dans le fauteuil flambant neuf, hélas beaucoup trop haut pour moi. Je suis désolée mais je suis petite et il n'y a pas de marchepied près du fauteuil! 😊
Il pesta de nouveau contre le "moderne" et s'ensuivit une longue tirade contre ce mot qu'il exècre.
Il abaissa le siège et je pus avec peine, m'y installer. Pas confortable du tout avec une têtière en arrière et inadaptée. Je me tus, de crainte de le voir s'agacer de nouveau, et étirai mon cou en priant pour n'avoir aucun torticolis en sortant.
Une assistante vint nous rejoindre quelques minutes, pendant lesquelles il s'énerva car son masque (rose) le grattait et que cela durait depuis le matin. L'assistante écouta sans sourciller puis repartit en silence.
Il brancha le gros projecteur au-dessus de moi mais celui-ci s'éteignit à plusieurs reprises. Re-colère. Il se tourna pour chercher son matériel et râla car il ne trouvait pas "sa" boîte. Quelle boîte? Il m'abandonna et partit dans le couloir à la recherche de ladite boîte et il revint quelques dizaines de secondes plus tard.
Il saisit un "foret" qui, à son tour, refusa de fonctionner et là, la fatigue ou la colère me saisirent et je lui proposai de reporter ces soins.
Non, non. Il insista et j'ouvris la bouche. L'appareil se mit à fonctionner et il commença à percer. A part le bruit fort désagréable, je ne ressentis rien jusqu'au moment où une douleur explosive me transperça. Je tentai de hurler mais allez le faire bouche ouverte et des cotons coincés contre la gencive. Affolée par la douleur, je saisis sa main qu'il retira aussitôt et il se répandit en excuses. Il paraît, d'après lui, que cela n'arrive quasiment jamais. Allons bon! C'était encore mon mauvais karma!
Il saisit une seringue et anesthésia la partie douloureuse. Mon cerveau avait disjoncté sous l'assaut de la souffrance et j'étais incapable de réfléchir. Lui filais-je un coup de poing ou préférais-je m'évanouir sur ce maudit fauteuil?
Il attendit que l'anesthésie fasse effet, fora de nouveau et abandonna rapidement en m'expliquant qu'il faudrait encore patienter de 6 à 8 semaines, le temps que la cicatrisation soit complète. Il paraît que mon cas est difficile. Je veux bien!
Il me guida ensuite jusqu'à une salle voisine afin d'effectuer un scanner en 3D. Il m'installa et ce fut rapidement effectué. La suite fut croquignolette une fois encore. Je remis mes lunettes tandis qu'il tentait de lire les résultats sur l'écran. Penchée au-dessus de son épaule, j'essayais de mon côté de comprendre ce que je voyais. Je n'étais pas la seule apparemment car il s'énerva de nouveau. Il ne maîtrisait pas l'appareil et je repartis sans connaître les réponses à mes interrogations. Il me guida jusqu'à l'accueil où je patientai pour obtenir d'autres dates de rendez-vous.
L'anesthésie m'empêchait de parler distinctement et nous rîmes avec la secrétaire lorsque j'expliquais que je ne pouvais pas parler, juste baver comme un vieux boxer édenté.
Et j'y retournerai ce matin, pour me faire charcuter de nouveau.
Bad karma, vous dis-je, bad karma!
Dommage que cette expérience ait occulté le joyeux moment passé avec N et le bon repas qu'il m'offrit au restaurant à midi! Je vais tâcher de ne me souvenir que de cette partie de la journée.
Image: http://www.thinkstockphotos.fr/image/photo-good-bad-karma-signboard/469875290

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...