Humeur de ma nuit

...si j'osais, je roucoulerais d'aise, je vocaliserais, je ferais des pirouettes...Heu, ça, c'était avant parce que vu l'état de mes genoux, je me contenterai d'y rêver.
Hier fut, comment dire...chiant!
Une nuit blanche car, comme d'habitude, la veille d'événements hors de mon ordinaire, mon cerveau se met en position "combat" ou "self defense".
Sur le pont à 6h, je terminai ce que je n'avais pas encore effectué, je déplaçai ma voiture afin de laisser place libre pour la camionnette et...j'attendis!
A 9h, toujours personne! Le malaise grandissait. Mon propriétaire était arrivé, très en colère contre le chantier dans la rue. Chantier bloquant les 2 entrées, ce qui est interdit car illégal. Nous nous demandions si les installateurs avaient rebroussé chemin devant le barrage. Bref, mon propriétaire fit des allers et retours jusqu'au miracle de 9h20: l'arrivée du camion et des 3 ouvriers.
Le débarquement du matériel prit un temps fou puis, le froid étant vif, je leur offris le café. Ils me remercièrent et embarquèrent mes jolies tasses rouges. Je les pistai discrètement et les découvris au "cul" du camion, dégustant le café chaud et fumant une cigarette.
Allons bon, ça commençait mal.
En fait, ils travaillèrent comme des malades tandis que la température baissait, baissait avec les trous béants dans les murs et les radiateurs arrêtés. Je dus me réfugier dans ma chambre et c'est collée contre le radiateur que je priai pour que tout soit rapidement achevé.
Pas de repas à midi car pas de fenêtre dans la cuisine et surtout pas de place. Ils avaient poussé la table dans un coin et leurs allées et venues interdisaient toute halte pour manger.
Une heure d'arrêt et ils s'entassèrent sur les sièges avant de leur véhicule. Je leur proposai ma salle à manger chauffée mais ils refusèrent.
L'après-midi s'étira. Mon propriétaire étant présent, j'en profitai pour dormir une demi-heure, affolée à l'idée de ronfler comme un sonneur de cloches à quelques mètres des ouvriers.
Une longue discussion dans la tiédeur de la salle à manger pour patienter. La nuit commençait à tomber quand ils annoncèrent la fin du chantier. Chapeau à ces 3 mecs qui bossèrent comme des fous! Et ils refont ça tous les jours!!!
Le propriétaire signa le certificat de fin de chantier, donna le chèque puis tout le monde repartit. Enfin seule et au chaud car les 12° de l'après-midi dans l'appartement furent difficiles à supporter.
Je retombai en enfance en utilisant les télécommandes pour tester mes nouveaux volets: monter, descendre, monter, descendre, stopper au milieu... Une vraie gamine!
Je suis réveillée depuis 2 heures et me tiens tranquille.  je tente de gagner en silence mental.
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