Hier fut difficile entre les spasmes intestinaux, les douleurs à l'estomac, les vomissements et le reste, encore moins glamour. Je dus prendre la décision difficile de ne pas me rendre aux obsèques de mon oncle. J'eus du chagrin de ne pas me joindre à la famille mais j'aurais été incapable de faire la route et de partager ce temps avec les autres. Totalement incapable.
Je suis donc restée chez moi, gémissante et râleuse. Au lit presque toute la journée, à m'examiner sous toutes les coutures. Ce qui, avant, aurait été une gastro, un gros rhume devient subitement une suspicion de Covid. C'est juste terrifiant.
J'ignore encore ce dont je souffre donc ce jour sera encore un jour off. Repos au chaud en priant pour que la chaudière ne retombe pas en panne.
La météo d'hier fut déroutante: un vent violent et des averses subites, un ciel dont la couleur ne changea pas et pas un seul rayon de soleil. La météo était au diapason de ce que je ressentais.
Je viens d'ouvrir les volets de ma chambre et surprise: il fait encore nuit. Je découvre que je ne prête plus attention au rythme des jours en étant calfeutrée derrière mes volets clos.
Le monde tourne sans moi. Mes rares sorties ne me permettent plus d'avoir un lien social et je m'isole, souvent indifférente à ce qui se passe..Les infos elles-mêmes ne sont plus ma priorité et je découvre que je m'en passe aisément.
Mon monde s'est resserré, a rétréci. Famille et amis comptent et le reste n'apparaît que par épisodes. Avez-vous aussi ce ressenti?
Je suis ravie d'entamer cette nouvelle journée, même si le corps est faible et geint et je rêve du printemps
Et cet article que j'écrivis en 2008, qui résume ce que je ressens:
"La santé se mesure à l'amour du matin et du printemps."
Je suis en pleine forme alors, je respire la santé, je suis un défi à la science. Chaque matin est un plaisir, un émerveillement. Même si les jours ne sont pas de longs fleuves tranquilles, c'est à chaque fois une exaltation devant cette page blanche à remplir, un frémissement intérieur, une joyeuse attente.
Quant au printemps, c'est MA saison, celle qui me provoque des " zigouigouis" au plexus, une exaltation euphorique, une envie de fleurs et de p'tits zoziaux, d'imprimés colorés, d'éclats de rires et de voyages.
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