Humeur du jour

 

Nous y voilà! J'avoue que j'aurais adoré me prélasser dans mon lit mais mon réveil interne a sonné vers 4h30! Je l'aurais volontiers assommé surtout que je m'étais couchée après minuit mais je ne pus m'y résoudre. Je dois m'y accoutumer et le laisser vivre sa vie.

Je crois que la liste d'actions à mener à bien avant l'arrivée des filles occupait une partie de mon cerveau et que je devais me lever. Je m'y sentais obligée.

Du coup, j'ai dégusté mon premier bol de Ricoré avec, en arrière-plan, le fumet d'une pintade en train de cuire doucement dans le four. Il y a mieux pour débuter une journée, je l'avoue.

La liste se met lentement en ordre dans ma tête et je me projette dans les prochaines heures en remarquant tout ce que je n'ai pas fait, tout ce que j'aurais dû faire.

Hier fut typique d'une veille de fêtes. Les dernières courses, la vérification ultime de la liste établie le matin. 

Comme toute retraitée, j'étais un peu avant 9h devant les portes du magasin Monoprix de Bron. Je n'étais pas seule et la moyenne d'âge des "attendants" devait avoisiner les 70 ans. Quelle confusion en découvrant que j'étais comme eux, comme ceux qui font pester mes filles.

"Mais ils ont tout leur temps et il faut qu'ils viennent nous em... aux heures où nous qui travaillons, pouvons venir faire nos courses!"

C'est pas faux, les filles! 😀

Bref, je laissai passer la première fournée de vieux, entrant lentement car évidemment, chacun stationnait quelques secondes devant le distributeur de gel. Le temps de laisser passer le groupe, la file d'attente devant la boulangerie était conséquente. Je décidai de revenir plus tard et de passer directement au rayon poissonnerie. Las! 12 personnes attendaient déjà en file indienne. De guerre lasse, j'abandonnai l'idée de crevettes en entrée et terminai rapidement mes courses au milieu d'employés garnissant les rayons.

J'eus la très mauvaise idée de laisser parler ma bonne éducation et de laisser passer devant moi un homme âgé, très élégant et ne portant qu'un carton de bouteilles. Mal m'en prit car une fois les produits enregistrés, il fallut ôter la protection de sécurité de chacune des bouteilles et au moment de payer, il exhiba des bons de réduction. Il fallut appeler une responsable et cela dura, dura...

Mince, mec, tu ne pouvais pas anticiper ton achat au lieu de bloquer toute une file de clients pressés et distanciés.

Je crois que mes naseaux fumaient lorsqu'il quitta la caisse. 

Et le cauchemar recommença. Les Galeries Lafayette, ouvrant leurs portes plus tard, la foule s'était agglutinée le long des barrières, à un mètre derrière les caisses. Je dus remonter la file et là, plus de distanciation! Une longue file compacte de clients masqués mais à touche-touche.

Je pus souffler lorsque je sortis du magasin.

Ma fille aînée passa me chercher vers 19h et direction St Priest sous une pluie battante. Ma belle Miss avait mis les petits plats dans les grands et avait préparé de nombreux amuse-bouche salés pour accompagner le vin blanc de l'apéritif.

Ce fut l'occasion de rire et de plaindre Sandra, toujours victime des effets de la Covid contractée en Mars. Le goût revient lentement mais pas l'odorat. Anaïs lui fit tester des sucettes au fromage et au poivre, des gâteaux au chorizo corsé et ce fut l'occasion de joyeux rires et gentilles moqueries.

L'apéritif étant trop riche, ma faim se calma et je ne pus rien avaler ensuite. Exit le foie gras, exit les escargots, exit la salade et la bûche au citron. Cela me fait râler rétrospectivement mais j'ai rapporté les restes et nous les finirons au repas de midi.

Les filles étaient fatiguées par leurs longues journées de travail: Anais avait terminé sa garde la veille à 22h et avait travaillé toute la journée en cuisine et Sandra avait eu des élèves en conduite jusqu'en fin d'après-midi. Nous quittâmes Anaïs et la résidence vers 23h et fîmes le chemin inverse, toujours sous une pluie drue.

Et aujourd'hui, c'est moi qui invite! 

Je vous souhaite une belle journée en solo ou familiale. Prenez soin de vous et profitez du moment.

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