samedi 5 décembre 2020

Humeur matinale

 


Je suis ravie d'avoir traversé la nuit sans trop souffrir car le mot "souffrance" fait partie de mon quotidien depuis mercredi. Les douleurs dentaires sont terribles, inexplicables, entêtantes, lancinantes.

Hier matin, je pris sans grand enthousiasme le chemin de la clinique dentaire. Les minutes d'attente, bien calée au fond d'un fauteuil, firent monter la pression si bien que je ne prêtai pas attention à la voix de la dentiste. Elle m'appela 2 fois de suite pour me tirer de ma léthargie. Confuse, je me levai précipitamment pour trottiner derrière elle, le long du couloir violemment éclairé.

J'étais dans l'expectative quant à ce qui allait se passer. Mon rendez-vous d'un quart d'heure pour essayer mon appareil, serait-il suffisant pour arracher cette racine? Elle le confirma en me disant qu'il faudrait bien la sortir, l'extraire, cette fichue partie de ma dent.

Je m'allongeai sans grand espoir et 30 minutes plus tard, elle céda enfin. Je ne réalisai pas tant la dose d'anesthésiant était puissante. La racine était recourbée dans le palais et présentait un énorme risque d'être brisée lors d'une extraction brutale. J'avoue avoir senti un poids disparaître de mes épaules lorsque l'assistante dentaire s'écria " et bien, ça y est, Madame Roux!"

Je ne sentais rien mais j'étais intensément soulagée. La suite fut moins agréable. L'implantologue débarqua, appelé par la dentiste et ils discutèrent sans jamais prendre en compte que j'étais là, juste à côté d'eux. Un vocabulaire abscons qui me dérouta tant j'adore comprendre et surtout lorsqu'on me soigne. On m'expliqua ensuite qu'une pathologie avait été découverte au moment de l'extraction et qu'il y aurait sans doute des suites chirurgicales. Bon d'accord, mais on verra plus tard. Cela suffit pour aujourd'hui.

L'assistante me raccompagna et là, survint un épisode dont j'avoue avoir honte. Attendant que la secrétaire à l'accueil soit prête à me recevoir, une idée surgit brutalement: mince, j'ai oublié de prendre mon nouvel appareil. Je fis demi-tour et hélai l'assistante qui repartait vers la salle de soins. Je lui expliquai que j'avais oublié d'emporter mon appareil mais elle s'écria en riant "mais il est dans votre bouche, Madame Roux! le docteur vous l'a replacé! Avec l'anesthésie, vous n'avez rien senti!"

Un trou de souris m'aurait suffi à cet instant précis tant je fus submergée par une vague de honte et du sentiment d'être ridicule. Je me confondis en excuses et passai régler la note auprès de la secrétaire.

Retour entre des vagues de douleur. Un arrêt à l'agence bancaire voisine car je me doutais que je n'aurais pas l'envie de ressortir de chez moi. La journée fut une succession de prises de médicaments et d'interrogations quant à ce que j'allais pouvoir avaler. Les recommandations au sujet de ce que je dois faire et ne pas faire sont nombreuses. Une réflexion s'impose avant chaque boisson, chaque bouchée. Puis-je ou ne puis-je pas?

Bref, cet épisode occupa tout mon temps et je me couchai hier soir, sans avoir la certitude de pouvoir dormir.

Les douleurs sont moins prégnantes ce matin mais toujours présentes. Elles irradient vers l'oreille et le nez. Je tente de relativiser et de visualiser la guérison.

J'ignore si je serai apte à sortir ce week-end. Les chutes de neige étant annoncées, j'aimerais finaliser des achats et commandes. Je suis obligée de patienter et de voir ce qu'il adviendra.

Respire Martine et reste zen!

https://titi8818.skyrock.com/3109973097-On-reste-Zen.html

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

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