mercredi 16 décembre 2020

Humeur nocturne

 



Aaaargh, les émissions de la nuit à la télévision! Que feraient les insomniaques sans ces merveilleux documentaires animaliers ou sans les interminables parties de pêche ou de chasse? Sans elles, je n'aurais pas l'extrême bonheur de savoir comment fabriquer MES propres mouches pour la pêche! Je ne connaîtrais pas la joie d'arpenter pendant des heures, forêts touffues ou landes maigrichonnes, dans l'espoir d'apercevoir un malheureux lièvre apeuré avant de m'écrouler avec mes potes chasseurs devant un casse-croûte pantagruélique et très arrosé. Je ne saurais rien de la vie trépidante des suricates d'Afrique ou des macareux d' Islande, et surtout, je n'aurais jamais su comment couvrir un toit de chaume avec les conseils avisés du dernier spécialiste vendéen!

Je viens, à l'instant, de quitter l'île de Kodiak et plus précisément son port. Je découvris l'élévateur de bateau le plus spectaculaire qui soit avec des manoeuvres dignes d'un film. Mais comment font les gens pour vivre sous de tels climats?
Ah quel bonheur d'être insomniaque! 
Je suis encore ensuquée et je pense qu'une séance de cri primal me ferait peut-être du bien. J'aurais adoré joindre un extrait du "cri qui tue" de Johnny Weissmuller dans Tarzan, histoire de secouer vos neurones endormis mais je n'ai pas trouvé! Tant pis! Vous n'avez qu'à m'imaginer dans ma chemise de nuit style " petite maison dans la prairie ", les mains en porte-voix, en train d'ameuter la jungle urbaine! Allez, on s'pousse! 😊
Hier fut pluvieux et déprimant mais j'étais en forme.
Ensommeillée mais dans l'obligation d'être prête à recevoir l'appel des livreurs de Colissimo. Je réalise que, chaque fois que j'attendrai des livraisons de colis, je serai désormais tenue d'être habillée correctement. Finies les longues journées en tenue décontractée. Si les livreurs ont maintenant décidé de ne plus entrer dans notre résidence, il me faudra parcourir les 100m me séparant du portail. Mieux vaudra être chaudement vêtue!
Les appels se succédèrent et les fils ténus me reliant au reste de l'univers se consolidèrent.
Merci ma soeur, merci Nicolas, merci Coline, merci mon fils et merci Françoise et Annie pour vos gentils textos.
Je récupérai Léna à la sortie de l'école alors que la pluie se remettait à tomber. Elle refusa d'aller acheter des chaussures, prétextant que nous aurions le temps pendant la seconde semaine de vacances. D'accord, c'est noté.
Elle réalisa qu'elle avait oublié un objet chez elle et nous nous mîmes d'accord avec sa maman pour nous retrouver à 19h15 devant leur porte d'entrée. Je n'étais pas follement enthousiaste à l'idée de refaire le chemin entre les 2 arrondissements mais avais-je le choix?
Léna émit l'idée de coucher chez elle au lieu de rester chez moi puis envisagea tous les scénarios possibles. S'ensuivit une longue conversation calme dans la voiture. Chacune de nous émit des hypothèses, des propositions et nous arrivâmes à un compromis.
Elle eut alors un fort joli mot:
-" Tu sais, mamie, là à l'instant dans la voiture, j'ai l'impression d'être grande. Pour une fois, on m'a écoutée et tu as tenu compte de ce que je disais pour prendre une décision."
Je réalisai que nous, adultes responsables de son éducation, prenions souvent toutes les décisions la concernant sans véritablement l'écouter et l'entendre. Et dans ma voiture, à cet instant précis, elle avait participé à la discussion et à la décision finale et le découvrait. Elle grandit, notre demoiselle, elle grandit.
J'irai donc la rechercher vers 11h30 puis retour pour manger ensemble et chemin inverse pour 16h. Je la remettrai entre les mains de la maman d'une de ses amies de classe. Elles iront alors profiter du dernier cours d'équitation de l'année 2020.

2 commentaires:

  1. Oumph Oumph Toi Tarzan? Moi croire toi Jane. Bonne journée dans ta jungle Bizen

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  2. Trop drôle ! Quand je vous lis, vous me tendez un miroir...Je suis imbattable aussi sur la pêche à la mouche. Heureusement la chasse et la pêche bercent mes insomnies qui arrivent par crises. J'en traverse une depuis plus d'un mois. Je ne me plains pas , j'ai connu une longue période de 15 ans. Bonne journée et prenez soin de vous. Amitiés bretonnes.

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Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...