Humeur du jour

 Je me surprends moi-même à apprécier cette lenteur, ce laisser aller, ce laisser vivre.

 J'avoue que je m'examine, m'écoute, m'ausculte sans cesse. Et rien, que dalle, nada, niente! Même pas la plus petite douleur au niveau de l'injection! Et nulle plume n'a poussé sur mon torse pendant la nuit! Ah si, j'ai mal aux jambes mais vraiment mal. Et cela ne correspond nullement à cette vaccination mais à la marche "forcée" que je me suis infligée en rentrant chez moi. De nombreuses personnes m'avaient conseillé de marcher afin d'éviter une potentielle thrombose consécutive au vaccin et je le fis. Pas longtemps mais je le fis.

Et pour l'instant, exceptées ces violentes douleurs dans les os des jambes et en particulier dans les genoux, rien à signaler!

Je ne mue pas, je ne mute pas! Tout va bien!

Cette vaccination est quand même une aventure. Me rendre au Palais des Sports en suivant les conseils de Coline, me placer dans la file des voitures et tourner avant de dénicher une place de stationnement, marcher pour rejoindre les groupes de personnes âgées sans vraiment savoir ce qui m'attendait, passer les divers contrôles des vigiles et découvrir Joelle et sa soeur à 2 mètres devant moi! Bonne surprise, excellente surprise! 💓

Entrer dans ce gigantesque espace, prendre un bon avec numéro et tenter de comprendre comment tout fonctionne. Quelques instants d'hésitation en patientant sur une chaise. Peu de temps car mon numéro s'afficha rapidement sur l'écran. Etre reçue par une gentille demoiselle qui remplit mon dossier et ce fut le début du circuit. Une table pour remplir ma part du dossier, le montrer à une des 3 infirmières faisant barrage puis être envoyée dans la partie vaccination. Attendre qu'on vienne me chercher au milieu d'un ballet de soignants et une doctoresse aux cheveux blancs vint me prendre en charge. Installation dans un box pendant qu'elle partait chercher la dose qui m'était destinée, une courte conversation affable et je ressortis pour aller faire valider mon imprimé. Prendre de nouveau un ticket avec numéro, m'asseoir et patienter quelques instants. Etre appelée et être reçue par un tout jeune homme, me détendre en l'écoutant plaisanter avec ses voisins sans patients et repartir rapidement m'asseoir. 1/4 d'heure obligatoire d'attente au cas où des symptômes apparaîtraient. 

Etre rejointe par Joelle et Christiane, discuter toutes les 3 (enfin, c'est surtout moi qui ai parlé! Je suis navrée, les filles!) le temps que la période de sécurité soit achevée. Sortir, quitter le Palais des Sports et sa foule, frissonner sous les assauts du vent, retrouver ma voiture et m'y installer en soupirant d'aise.

Un premier pas de fait. La satisfaction d'avoir participé à ma manière au mur qui fera sans doute barrage au virus. 👍

Le soleil m'accompagna malgré le vent pendant ma courte marche de 25 minutes dans le quartier. Une épreuve pour moi à cause des douleurs articulaires mais j'étais fière de moi.

Les heures s'écoulèrent tandis que je répondais au téléphone et que je m'examinais sous toutes les coutures. Un repas frugal et rapidement expédié. J'étais morte de fatigue. Une nuit pas très tranquille car tout le monde m'avait prévenue que d'éventuels symptômes pouvaient apparaître. As-tu mal au bras? Non! As-tu mal à la tête? Non! Eprouves-tu une sensation de chaleur avertissant d'une possible thrombose? Non! 

Bon, ben passe à autre chose! 

Une longue période d'insomnie en milieu de nuit et je me suis rendormie sans encombre.

Le soleil brille mais le vent s'évertue à souffler et à rafraîchir l'atmosphère. Cela n'a aucune importance: je resterai chez moi et me reposerai. A moi la flemme, le temps choisi, le calme...à moins que le chantier ne reprenne ce matin. Le début du Ramadan calmera t'il leurs ardeurs?