...curieusement bien malgré l'heure surprenante. J'ai petit déjeuné (et oui, je fais ce que je veux! Non mais!), regardé quelques séries télévisées mais sans réelle envie, fait 3 petits tours et puis s'en vont devant l'ordinateur, vidé le lave-vaisselle puis l'ai rempli de nouveau. Le ronronnement me tient compagnie.
Un bref coup d'oeil sur l'extérieur, cachée derrière les rideaux de la cuisine. Pas âme qui vive dans cette résidence bien protégée et à l'abri des passages. J'aurais d'ailleurs été surprise et intriguée si j'avais vu un mouvement quelconque sur le parking! C'est une place ovale autour de laquelle sont construites une douzaine de maisons. Tout le monde voit tout, sait tout sur tout le monde. Un village miniature avec ses inimitiés, ses vraies et fausses amitiés, ses mini événements! Je n'y connais réellement personne. Je parle quelquefois avec mes voisins immédiats mais je suis seule et isolée. Je dis parfois que je pourrais mourir ici sans que personne ne le sache et être découverte momifiée plusieurs semaines plus tard. 😉
La nuit est noire, froide et peu accueillante.
Hier fut remuant. J'ai fait le déplacement jusqu'au quartier de Montchat pour y retrouver Léna à la sortie de l'école. Il neigeait et le froid s'était abattu, au point de faire réagir les commerçants du marché. Tous se plaignaient de la chute brutale des températures. J'ai acheté quelques produits et ai prestement regagné ma voiture. J'y étais à l'abri et me suis refroidie lentement mais sûrement. Les quelques minutes d'attente, secouée par un vent glacial sur le trottoir devant l'école, eurent raison de moi. C'est en grelottant que nous retrouvâmes la voiture. Léna était malade: toux et fièvre.
Retour au rythme de la circulation ralentie par la construction d'une ligne de tramway. Nous avancions au coup par coup, en accordéon, et Léna clamait qu'elle avait faim. A l'arrivée, elle se précipita dans la chambre pour retrouver ses jouets et je pus lancer le repas. Je mis la table, servis Léna et ma fille nous fit la surprise d'arriver. Vite, une assiette supplémentaire, un autre bifteck dans la poêle et nous mangeâmes en tête à tête en discutant. Elle repartit ensuite avec Léna et mon fils arriva à son tour. Il suit une formation pour un DUI en soins palliatifs et vient une semaine à l'INSA chaque trimestre. Je me réinstallai à la table et c'était reparti pour des confidences, des rires. Il repartit à 13h40, juste avant que ma fille ne ramène Léna. Vous suivez toujours?
La demoiselle installée devant jouets et ordinateur, je pus m'allonger un peu. Une sieste écourtée par Léna qui vint me sauter dessus et parler. Il faut être réactive dans ces cas-là et ne pas craindre la crise cardiaque car le réveil est brutal et violent. 😊
Je me levai donc, jouai avec elle puis allai préparer des crêpes pour le goûter. Elle n'avait pas très faim car toux et fièvre la fatiguaient. Pas de devoirs donc on évita le moment autour du cartable. La nuit tomba et nous reprîmes le chemin de Montchat pour ramener Léna chez elle.
En rentrant, j'ôtai mes vêtements avec un plaisir non dissimulé, préparai un plateau repas accompagné d'un verre de vin et m'octroyai enfin, le plaisir du repos.
J'ai 4 jours vides de contraintes devant moi. De contraintes extérieures. je vais donc en profiter pour m'occuper de moi.
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