vendredi 1 août 2008

Ne pas oublier qu'ailleurs...

Un otage des Farc
Luis Mendieta, 9 ans et 9 mois de captivité

A 51 ans, depuis la litière de fortune où il était enchaîné, le plus haut gradé détenu par les Farc a réussi à sortir la Colombie de sa torpeur. Le 19 décembre, quand ses ravisseurs lui ont donné des feuilles pour écrire enfin à ses proches, après des années de silence, le colonel a jeté sur le papier toutes ses souffrances. Lui, dont la bonne humeur semblait inébranlable, qui élevait des perruches en début de captivité, raconte en vrac les crises de paludisme et ses plaies de leishmaniose, les querelles entre prisonniers, les longues marches pour échapper à l’armée, ses douleurs au thorax… Au pire moment, les jambes au bord de la nécrose, Mendieta doit ramper «dans la boue pour aller aux toilettes» ; à peine convalescent, il est enchaîné. Ses lettres, lues par sa fille d’une voix étranglée à la radio, ont sensibilisé l’opinion après des années d’indifférence : jusque-là, l’important était de gagner la guerre contre les Farc, peu importait le sort des otages. «Le pire, ce ne sont pas les chaînes que nous portons au cou, ni les maladies, commente l’officier, […] c’est l’agonie mentale, la colère que produit la perversité des méchants et l’indifférence des bons.» Depuis, deux manifestations contre les enlèvements ont rassemblé des millions de Colombiens.

Chaque jour, «Libération» et le collectif Agir avec Ingrid publient le portrait d’un des 30 otages politiques de la guérilla colombienne.

MICHEL TAILLE (à Bogotá)

http://www.liberation.fr/actualite/monde/342479.FR.php

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...