Hervé Van der Straeten

http://www.vanderstraeten.fr/index2.htm
Délicatesse, beauté et classe, simplicité et complexité: un heureux mélange!
"- Hervé Van der Straeten, trente-sept ans, a très vite connu le succès avec ses bijoux alors qu'il était encore étudiant aux Beaux-Arts, à Paris. Sur sa lancée, il collabore à des défilés, dessine des meubles, des flacons pour Dior et Torrente, participe à la décoration du musée Jacquemart- André, etc. L'Asie, le surréalisme, les Arts-Déco se côtoient dans son inspiration, comme le montrent ses carnets de croquis foisonnants : les bijoux ressemblent à des sculptures, les lampes reprennent des motifs de boucles d'oreille surdimensionnées. Dans son atelier du Marais à Paris, les artisans martèlent le bronze et le laiton pour créer des objets qui ne dépareraient pas un film de Jean Cocteau.

J'aime les contrastes : le géométrique et le baroque, une table massive à côté d'un miroir mouvementé, un siège LouisXV près d'un fauteuil Pierre Paulin. J'aime aussi les illusions d'optique. J'ai réalisé un meuble en poirier qui, de loin, semble noir, mais qui est peint dans un vernis pourpre. On ne s'en rend compte qu'en s'approchant. Même chose avec une commode où l'on ne fait plus la différence entre poignées et tiroirs. Les objets ont plusieurs lectures, comme les gens. »

Galerie Van der Straeten, 11, rue Ferdinand-Duval à Paris, 2003

Ce flacon s'inspire des silhouettes élancées de Dior et les pousse à l'extrême. J'avais dans l'idée une forme de goutte, que j'ai épurée. Je m'intéresse à toutes les cultures : le bouchon est une référence aux colliers des femmes girafes de Birmanie. Le spray n'est pas où on l'attend. Toujours mon goût pour les illusions d'optique ! »

Flacon du parfum J'adore de Christian Dior, 1998

Le porcelainier Bernardaud avait repéré mes bijoux lors d'une exposition à Limoges. Je collabore avec lui depuis, pour les bijoux ou les arts de la table. Je ne connaissais pas cet univers, cela m'intéressait de bousculer les traditions des industriels, de changer des gestes immuables. Lorsque l'on connaît une technique, on est dans un carcan. J'aborde mes travaux avec fraîcheur et perfectionnisme. »

Ligne Frivole pour Bernardaud, 1999 "
Lu sur http://www.strategies.fr/