mercredi 17 mars 2010

humeur du matin


...larvaire! Je suis fatiguée au-delà des mots. Hier fut cataclysmique: préparation d'oraux avec 3 classes qui avaient 20, 30 ou 45 minutes de préparation. Jonglerie pendant presque 4 heures entre les retards, les absences, ceux qui ne trouvaient pas leur salle etc.. Le tout dans une atmosphère de stress aigû consécutif à cette période de partiels. Plus de salle disponible! j'ai dû me contenter d'un petit hall coincé entre couloir et bureau des responsables pédagogiques. Va-et-vient permanent, conversations téléphoniques et portes qui claquent. Un cauchemar que certains élèves ont fui, préférant travailler seuls, assis devant la salle où ils passeraient leur oral de langue.
L'après-midi: étude de cas de 5 heures. Fatigue des élèves et toujours les joyeux lurons qui ont pris "l'option clown". Ils ont 21, 22 ans, ont un pied dans le monde du travail et l'autre dans une cour de leur école maternelle. Ils sont gentils mais usants.
Aujourd'hui sera moins lourd côté temps: 2 épreuves de 3 heures. Je devrais survivre!
Je me suis énervée en rentrant contre 2 ados surexcités et incontrôlables. Moins de 15 ans, parlant et riant fort. Ils ont commencé par se filer quelques claques, en riant au début puis mi-figue, mi-raisin. Sautant sur place ou se déplaçant, ils bousculaient des voyageurs épuisés. Ils ont empêché les portes de la rame de se fermer pour laisser entrer une jeune noire puis les ont brusquement relâchées. La tête de la jeune femme s'est retrouvée coincée entre les deux battants. Ils se sont poursuivis dans la rame, toujours entre vraies-fausses gifles, insultes et gestes obscènes. Je sentais la colère monter. Les gens les regardaient d'un oeil éteint et personne ne bougeait. A un moment, ils sont venus s'asseoir à côté de moi. Est-ce que je les attire?:-)
Et là, le pompon: entre cris et rires, bataille de chips. Ca volait de partout. Je suis intervenue, ce dont ils se sont fichus comme de l'an 40. Ils sont descendus à la station avant la mienne, laissant le wagon dégoûtant et les quelques voyageurs incrédules et hébétés.
J'ai été la seule à intervenir! Est-ce normal? si personne ne les recadre, jusqu'où iront-ils?
Désolée de ne pas poster en ce moment mais je n'ai aucun courage pour m'installer longuement devant l'ordinateur le soir.
PS: Une énorme pensée et beaucoup d'amour pour ma Miss qui passe une MSP de fin de stage aux urgences pédiatriques. Elle panique évidemment mais je suis certaine que tout se passera bien. Bisous, ma chérie et fonce!

1 commentaire:

  1. Eh oui, personne n'est intervenu, alors inutile de se demander comment les atrocités, les génocides, ont pu exister. Quelle est la part de lâcheté, quelle est la part d'indifférence, quelle est la part d'impuissance, quelle est la part de désespérance en nous ?

    RépondreSupprimer

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :

1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) En dessous de Choisir une identité, cocher Nom/URL
3) Saisir votre nom (ou pseudo) après l'intitulé Nom
4) Cliquer sur Publier commentaire

Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...