Humeur du matin

"Il existe une race, voyez-vous, les hommes qui portent en eux un clochard en filigrane, ceux qu'un rien rend heureux, un merle sur l'herbe, des lichens sur un mur, une flaque de soleil sur un arbre, ceux qui vivent pleinement l'instant, ils sont immortels, c'est pour eux que j'écris." (Jean Sulivan)
Il y a des matins ternes et d'autres au son de clochettes. Avant d'entamer ma journée de bloggueuse, je fouine, furète, tourbillonne et me noie dans des centaines de pages écrites par d'autres.
Et soudain, au détour d'un site sur lequel ma souris s'est mollement égarée, je découvre des mots, des sentiments familiers, avec une sensation aigüe de connivence. Lui pourrait être moi dans ses citations, dans ses réflexions et une vague de bonheur simple me submerge.
Alors, avant même d'écrire mes mots à moi, je vous offre d'abord ceux glanés sur ce magnifique site: http://merlinades.blogspot.com/
Hier fut lumineux et sans apprêts: le soleil clair me poussa hors de chez moi. Comment résister et rester enfermée? Courses dans un supermarché en réfection, sonnée par le son tonitruant des perceuses, défonceuses et marteaux divers, assommée par les hurlements des ouvriers tentant de communiquer au-delà du vacarme ambiant.

Les courses déposées dans le coffre de la voiture, je ne puis me résoudre à rentrer. Je passai un coup de fil à ma fille et m'invitai à manger chez elle. J'apportai évidemment le repas!
Voyage dans une campagne ensoleillée et 3 heures de papotages rieurs ou sérieux avec les futurs parents. Je suis émue devant ce ventre qui s'arrondit et les yeux cernés de ma fille. Ses nuits commencent à être troublées par les mouvements, les gigotages de Lena et la taille de son ventre.
Retour tranquille suivi d'une sieste. Des coups de fil inattendus qui me laissèrent la tête en fête puis quelques corvées ménagères qui me firent retomber sur terre.
Dieu que je hais faire le ménage!
Image: http://www.e-zabel.fr/femme-de-menage/