lundi 21 juin 2010

Alexandre Bour

 Un gros coup de coeur pour les sculptures narratives d' Alexandre Bour.
http://alexandre-bour.com/
"Mode d'emploi
Ces sculptures n'en sont pas tout à fait. Ce sont de petits objets actifs, dynamiques et interactionnels. Adaptables, ils changent à mesure de leur déplacement. Ils s'utilisent, se bougent, se disposent, s'interprètent au gré de leurs installations. Ces figures sont anecdotiques, ce sont comme des micro-récits qui attendent de voir leur caractère figuratif pris en charge et investi par leur usager. Ce sont des objets ambigus et ambianceurs, disponibles et projetables. Qui proposent des jeux d'échelles et de pensée, sortes de supports ludiques et indéterminés pour l'imagination.
Ce sont de petits objets aux formes changeantes, précaires ou tendus, vibratoires ou électrisés au fil de la pensée. Le fil de cuivre c'est le fil continu de l'unité organique, ce sont des nœuds, des tensions et des torsions musculaires, des contractions et des vaisseaux sanguins qui travaillent le corps de l'intérieur. Il amorce des équilibres instables,  des déséquilibres stabilisés, des transparences et des opacités. Le fil c'est aussi le fil du récit. Il démultiplie les liaisons avec notre environnement : enracinement dans le sol, ouverture sur le ciel, captation d'énergies extérieures, canalisation de flux qui traversent les corps. Les figures sont des interfaces constituées par le croisement de ces lignes de tension ou de fracture.
La légèreté dynamique des figures contraste avec le béton figé et pérenne qui les porte. Ces supports sont autant de représentations possibles d'un univers urbain qui hésite entre socle et tremplin, entre emprisonnement et émancipation. Si le fil est là pour tisser un lien entre terre le ciel, le béton rappelle l'inertie, la pesanteur, et la gravité, dont on peine à s'échapper.
Ces objets sont destinés à être mis en lumière. Avec leurs ombres projetés, ils forment un tout indissociable. L'ombre portée constitue en quelque sorte une réduction de l'objet sculptural, et forme des esquisses rapidement crayonnées sur le mur, dans lesquels supports, formes et matières fusionnent pour affirmer l'aspect symbolique et onirique de la sculpture. Leur mise en lumière, c'est leur mise en récit."
 

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Et un gros MERCI !!!!

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