samedi 4 décembre 2010

Humeur du matin

...en apesanteur. Après la journée délirante d'hier, je n'aspire qu'au repos, au calme et au silence.
Que je vous narre les "z'aventures merveilleuses de Dame Martine".
Je suis une naufragée rescapée!
Vendredi 6h15: Départ la fleur au fusil, dans le matin glacial et la nuit noire. . Peu de circulation, la neige croûtée craque sous les pneus et de gigantesques plaques de glace,  de la véritable glace. Les automobilistes sont prudents et tout roule sans surprise. Le grand parking nouvellement construit au terminal du métro brille de tous ses feux. Hélas, une mauvaise surprise attend les conducteurs. Au premier étage, nous sommes 4 voitures à arriver à la queue leu leu. Tout va bien mais c'est en ouvrant nos portières et en posant le premier pied par terre que cela se complique. Le sol est entièrement recouvert de verglas! Véridique! Cramponnés à nos véhicules, nous râlons en choeur, plus ou moins véhémentement. C'est très dangereux. J'ignore qui est le sagoin d'architecte qui eut la géniale idée de construire un tel édifice. Il vient d'ouvrir au public et a déjà dû être fermé deux fois plusieurs jours pour mise en danger. Les "jolies" plaques de verre utilisées sur l'extérieur se barrent dès que le vent souffle!
Côté métro, rien à redire. Les voyageurs frigorifiés enfoncent la tête dans leur col de manteau et tentent de feuilleter les journaux gratuits malgré leurs gants.
En sortant du métro à la station habituelle, les réverbères éclairent d'un blanc blafard la longue piste de ski qui mène à l'université. Piste de ski car les 100 mètres de trottoir légèrement pentu ne sont qu'une croûte de glace. 12 minutes chrono, pas après pas, pour arriver enfin au but. Sur le trottoir devant l'école, un chemin dégagé me redonne des couleurs. Chouette! Je me détends et avance fièrement . Las! Un ultime salto arrière sans élan me projette précipitamment contre l'immense porte vitrée. Je me rattrape in-extremis à la poignée sous le regard hilare du gardien, étonné de ma précipitation. Quelle arrivée! Comment rester digne? Impossible! Je prends donc le parti d'en rire avec lui.
La journée qui suivit fut longuissime avec les étudiants présents et ceux qui avaient choisi de ne pas venir. Jongler avec les absences, regarder la neige tomber, téléphoner aux suivants sur la liste pour qu'ils se présentent en avance, galoper jusqu'à la classe du jury, négocier, discuter, avaler plusieurs cafés pour tenir le coup et aller précipitamment aux toilettes, poireauter 3 heures entre les 2 demi-journées et enfin bénir les absents qui m'ont permis de rentrer une heure plus tôt.
Mon chemin de croix n'était pas terminé. Aux anges d'avoir trouvé une place assise dans le métro, je laissais ma tête dodeliner en écoutant les conversations des voisins de siège. Je sais, ce n'est pas correct  mais c'est drôle.
Brusquement, une annonce des TCL éclate dans les hauts-parleurs. Pour une "question de sécurité", le terminus où je dois descendre est fermé et tous les voyageurs devront quitter le métro à la station précédente. Incompréhension, questionnement, brouhaha et colère.
Une vague humaine est déversée sur le quai et se retrouve dehors en quête d'un contrôleur qui pourra la renseigner. Un pauvre malheureux aux couleurs des TCL est assailli et répète inlassablement: "pour "la Soie", prenez le 64 ou le 67."
Docile, la foule avance en choeur et nous nous retrouvons coincés et serrés sur un petit trottoir. L'avantage c'est d'être un peu protégés du vent. 20 minutes d'attente fatiguée. Un premier bus se présente. La foule converge d'un bloc. Surprise: le conducteur quitte son siège et part, sa sacoche à la main. Je le saisis par la manche et lui demande si ce bus va bien à la Soie.
"Non! Prenez le 64!"
Reflux d'une partie du groupe et nous nous retrouvons au même point. NOTRE bus arrive enfin. La foule pousse, presse. Nous nous entassons comme des animaux, peinant à trouver une poignée ou une barre pour nous cramponner. Et nous avons bien fait car nous avions hérité d'un conducteur fou ou sous amphètamines. Vitesse excessive et coups de freins brutaux nous jettent les uns sur les autres, provoquant gémissements, plaintes et révolte.
Deuxième épisode de patinage sur glace pour récupérer ma voiture. Et encore des conducteurs cramponnés aux véhicules déjà garés pour avancer vers la porte de sortie.
Voyage de retour tout à fait normal et l'énergie qui retombe brutalement une fois chez moi.
Quelle journée!
PS: ce matin, 3 beaux boutons de fièvre ont éclos sur mes lèvres! J'en connais la raison :-)

2 commentaires:

  1. ma pauvre ! un vrai parcours du combattant...profite bien d'un weekend au chaud!
    bises

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  2. JE NE BOUGE PAS! Je suis épuisée et resterai chez moi, sans bouger, toute la journée.

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...