Humeur du matin

...fatiguée à la seule évocation de cette nouvelle journée. Je sais déjà que j'officierai dans le grand amphi, le "casse-pattes" surchauffé et avec des étudiants remuants. Les notions de règlement et de bonne tenue leur échappent. Ils m'épuisent avec leurs tentatives renouvelées de tricher, de contourner les consignes. Je tremble à l'idée qu'ils passeront leur BTS dans 2 mois et qu'ils seront sur le marché du travail dès Juillet! Brrr!
Hier, nous avons eu droit à une alerte incendie. La sirène s'est mise à hurler alors que je venais à peine d'obtenir concentration et silence. Les têtes se sont levées, quelques secondes de flottement et d'incrédulité. Je suis allée dans le couloir où des groupes commençaient à passer. J'ai donné l'ordre de sortir mais ô surprise, certains étudiants ont refusé de bouger. Ils avaient subi un exercice d'évacuation la semaine précédente et croyaient à une nouvelle manoeuvre. Il me fallut hausser le ton pour vider ma classe de ses occupants. Une université en mouvement dans le calme. Une foule dense a vidé les 5 étages pour se retrouver sur les trottoirs du quartier. Il s'agissait bel et bien d'une alerte incendie dans le local à poubelles!
20 minutes plus tard, tout le monde avait regagné sa place mais le silence fut ardu à obtenir. Mon collègue surveillant ne s'étant pas présenté, je dus assumer seule les 30 étudiants et les 4 heures de partiel. J'ai géré sans problème. Seule ma vessie se rappela douloureusement à mon souvenir mais comment quitter ma classe?
Après-midi presque calme avec une collègue, tout aussi étonnée que moi de nous retrouver à 2 pour 18 étudiants. Les mystères des convocations!
Retour sous un soleil printanier bien agréable.