Hier fut volcanique et insupportable. J'ai retrouvé ma classe remuante le matin dans une salle en plein soleil. Evidemment, ils ont râlé mais que puis-je y faire, moi? Je subis comme eux. L'arrivée fut évidemment échelonnée. Pourquoi respecteraient-ils le règlement, je vous le demande? Il faut donc répéter les consignes chaque fois. Bavardages, copie, envoi de boulettes de papier, insultes...Bref, le quotidien et l'obligation épuisante de ne rien laisser passer et de réagir immédiatement. Individuellement évidemment car tout éclat de voix leur fait dresser la tête et ils interviennent à leur tour. Il faut ensuite plusieurs minutes pour réinstaller le calme.
L'après-midi fut cauchemardesque et apocalyptique dans le même amphi que la veille et dans une chaleur d'avant-orage. Même collègue adorable mais totalement apathique et détachée, dans un état de sidération totale. Nous avons été rapidement débordées et mes allées et venues incessantes n'ont rien règlé. J'étais au fond, c'est devant qu'ils se déchaînaient. J'étais à gauche, c'est à droite que ça explosait sous le regard amorphe de ma collègue. C'est lorsqu'un avion en papier a traversé la salle et que de l'eau a commencé à voler que j'ai abdiqué.
J'ai décidé de remiser mon amour-propre au placard et ai prévenu l'assistante pédagogique qui a aussitôt contacté le responsable. Leur arrivée quelques minutes plus tard eut lieu dans un silence miraculeux. Je pouvais voir pousser leurs ailes et les auréoles. Je les aurais giflés!
La fin de l'épreuve eut lieu dans un silence relatif et nous finîmes vers 18h10, proches de l'épuisement.
Quelles seront les suites, je l'ignore. J'espère que la direction ne se trompera pas de cible en punissant les véritables responsables: les élèves et pas les surveillantes.
Je suis contente d'être détachée de tout ça pendant 10 jours.
Cette semaine de repos sera la bienvenue ! Profites-en bien.
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