Petit Manifeste pour un art libre et modeste
"Je n’aime pas beaucoup le mot Art. Enfin, celui que l’on n’utilise qu’avec une majuscule. Ce mot qui fleure bon l’élitisme bon chic, bon genre. Cette panoplie qui vous situe immédiatement dans le cercle des grands prêtres du culte culturel. Classique ou d’avant-garde, qu’importe la chapelle…Je n’aime pas les chemins que l’on n’emprunte que “patins, s’il vous plait” .
L’Art sous cellophane, prêt à penser et prédigéré ne me met guère l’âme en appétit. T…Art officiel et code-barré d’une société qui pour mieux rappeler que notre vocation se limite à consommer parle sentencieusement et sans rougir de “marché de l’art”.
J’aime tout simplement ce que, faute de mieux, je nomme “expression artistique” Un art modeste, sans chichi ni tralala! Celui qui, sans faire de manières dégrise et dérouille le plus terne des quotidiens, l’exutoire magique et magnifique qui sublime douleur et souffrances… La ressource universelle et foncièrement égalitaire que tous, nous possédons plus ou moins enfouie, plus ou moins profondément au fond de nous.
L’expression artistique relève de l’évidence, c’est une activité spontanée générée par une relation directe avec son inconscient.Ce n’est pas affaire de raison ! Nul ne peut réfléchir et décider de devenir artiste. On peut apprendre une technique artistique, mais l’expression artistique, elle, s’impose …Pourvu bien sûr, qu’on l’ait autorisée. Et tout le problème est là ! La palette de nos inhibitions est riche. Culturels, sociaux ou personnels ; Les tabous ne manquent pas. Pas facile d’oublier les fantasmes discriminants que l’on nomme “don” ou “talent” beau ou moche… . Il faut bien savoir que créer librement peut aussi révéler au grand jour des pulsions aussi inavouables qu’interdites. Ancrée dans un vécu émotionnel et fantasmatique du créateur, l’expression artistique promeut la personne face aux réductions institutionnelles et interpelle de façon vivante l’ordre établi. L’ordre établi du monde tout comme celui de la personnalité de l’auteur
S’adonner à l’expression artistique c’est faire du hors-piste, c’est traverser en dehors des clous, c’est oser perdre son temps et revendiquer l’inutile au regard d’un monde utilitaro-utilitariste.
Créer c’est surtout prendre des risques par ce que cela implique de soumettre une partie, parfois obscure et bien souvent fragile, de soi au regard des autres.
Personne ne nous a jusqu’alors encouragé à sortir le cadavre du placard ou à exhiber nos vieux fantômes. Passer ce cap, n’est pas toujours aisé, mais ensuite l’expression artistique devient bien vite une lampe magique qui met en lumière et donne une forme –fut elle confuse - à notre magma intérieur permettant ainsi de symboliser les émotions et ressentis les plus profonds. En les exprimant ainsi désirs et fantasmes peuvent devenir socialement acceptables alors même qu’ils ne le sont pas. Libérée et matérialisées dans une oeuvre, la pulsion perd sa dynamique destructrice…
L’inconscient échappe par définition à la conscience. La création est instinctive. Quand il commence une oeuvre, l’auteur ignore la plupart du temps, ses motivations profondes.. Seuls le temps et le recul donnent du sens à ce qu’il a créé. Combien de fois ai-je moi-même été surpris de ce que j’avais écrit où de ce que j’avais peint ! combien de fois l’enfant que je venais de mettre au monde m’a d’abord paru bien étranger à moi-même ! Un lent va et vient entre lui et moi m’a permis ensuite d’un peu mieux connaître ce qui se trame dans mes entrailles. La création est un pont entre soi et soi mais aussi entre soi et l’autre. Quoi qu’on en dise, on s’adresse toujours à quelqu’un et ce n’est pas vraiment désintéressé :l’expression artistique permet d’être reconnu, de prendre du relief et de la valeur aux yeux de l’extérieur. On devient plus fort, plus intéressant, plus valorisé dans le regard des autres. La création est une pommade qui cicatrice les narcissismes blessés…Un turbo qui remonte le niveau d’estime de soi.
Créer c’est dire en même temps “aimez-moi” et “je vous aime” …Une demande d’amour et un don à la fois !"
J’aime tout simplement ce que, faute de mieux, je nomme “expression artistique” Un art modeste, sans chichi ni tralala! Celui qui, sans faire de manières dégrise et dérouille le plus terne des quotidiens, l’exutoire magique et magnifique qui sublime douleur et souffrances… La ressource universelle et foncièrement égalitaire que tous, nous possédons plus ou moins enfouie, plus ou moins profondément au fond de nous.
L’expression artistique relève de l’évidence, c’est une activité spontanée générée par une relation directe avec son inconscient.Ce n’est pas affaire de raison ! Nul ne peut réfléchir et décider de devenir artiste. On peut apprendre une technique artistique, mais l’expression artistique, elle, s’impose …Pourvu bien sûr, qu’on l’ait autorisée. Et tout le problème est là ! La palette de nos inhibitions est riche. Culturels, sociaux ou personnels ; Les tabous ne manquent pas. Pas facile d’oublier les fantasmes discriminants que l’on nomme “don” ou “talent” beau ou moche… . Il faut bien savoir que créer librement peut aussi révéler au grand jour des pulsions aussi inavouables qu’interdites. Ancrée dans un vécu émotionnel et fantasmatique du créateur, l’expression artistique promeut la personne face aux réductions institutionnelles et interpelle de façon vivante l’ordre établi. L’ordre établi du monde tout comme celui de la personnalité de l’auteur
S’adonner à l’expression artistique c’est faire du hors-piste, c’est traverser en dehors des clous, c’est oser perdre son temps et revendiquer l’inutile au regard d’un monde utilitaro-utilitariste.
Créer c’est surtout prendre des risques par ce que cela implique de soumettre une partie, parfois obscure et bien souvent fragile, de soi au regard des autres.
Personne ne nous a jusqu’alors encouragé à sortir le cadavre du placard ou à exhiber nos vieux fantômes. Passer ce cap, n’est pas toujours aisé, mais ensuite l’expression artistique devient bien vite une lampe magique qui met en lumière et donne une forme –fut elle confuse - à notre magma intérieur permettant ainsi de symboliser les émotions et ressentis les plus profonds. En les exprimant ainsi désirs et fantasmes peuvent devenir socialement acceptables alors même qu’ils ne le sont pas. Libérée et matérialisées dans une oeuvre, la pulsion perd sa dynamique destructrice…
L’inconscient échappe par définition à la conscience. La création est instinctive. Quand il commence une oeuvre, l’auteur ignore la plupart du temps, ses motivations profondes.. Seuls le temps et le recul donnent du sens à ce qu’il a créé. Combien de fois ai-je moi-même été surpris de ce que j’avais écrit où de ce que j’avais peint ! combien de fois l’enfant que je venais de mettre au monde m’a d’abord paru bien étranger à moi-même ! Un lent va et vient entre lui et moi m’a permis ensuite d’un peu mieux connaître ce qui se trame dans mes entrailles. La création est un pont entre soi et soi mais aussi entre soi et l’autre. Quoi qu’on en dise, on s’adresse toujours à quelqu’un et ce n’est pas vraiment désintéressé :l’expression artistique permet d’être reconnu, de prendre du relief et de la valeur aux yeux de l’extérieur. On devient plus fort, plus intéressant, plus valorisé dans le regard des autres. La création est une pommade qui cicatrice les narcissismes blessés…Un turbo qui remonte le niveau d’estime de soi.
Créer c’est dire en même temps “aimez-moi” et “je vous aime” …Une demande d’amour et un don à la fois !"
Christophe Danjou
Orgie de couleurs, zéro complexe, créativité et joie de vivre!
J'en accrocherais volontiers plusieurs chez moi!
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