mardi 14 mai 2013

Charlotte Calmis



Charlotte Calmis, née le 29 juillet 1913 à Alep (Syrie) et décédée en 1982 à Paris, est une femme peintre et poétesse.
http://www.hartpon.info/ht/?p=76
http://www.tanianavarroswain.com.br/labrys/labrys8/histoire/mariejo.htm


"Le corps comme poème
On voit donc que Charlotte Calmis eut à résoudre un certain nombres d’obstacles philosophiques pour naître à la poésie et pouvoir l’articuler à sa pratique artistique. Car le travail symbolique étant fondé sur l’articulation de la parole et de l’image, on ne s’étonnera pas de voir resurgir Gaïa sous une autre forme, dans une oeuvre collective cette fois, réalisée dans le cadre de la Spirale pour être exposée au 26ème Salon de la Jeune Peinture qui se tint au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris au printemps 1975. Sur une grande toile blanche, Charlotte Calmis a dessiné au fusain un corps de femme sur lequel chaque participante de la Spirale était invitée à inscrire une phrase de son invention (fig. n°3) . Charlotte Calmis a écrit sur le cou de Gaïa : « Je suis mémoire présente d’un langage futur ». Autour du nombril, on lit : « Mon oeil au centre, certitude , Michelle». Sur le bras gauche Micheline a écrit : « De ma main cachée sortiront des mots que je planterai comme des arbres ». Catherine Valabrègue : « Et je proclamerai ma fierté retrouvée ». D’autres mots comme « Rébellion », « l’histoire au féminin », situent Gaïa dans un engagement féministe en faveur de la création des femmes que le texte de Charlotte Calmis distribué au cours du vernissage explicite en ces termes :

"Les groupes de la Spirale se sont joints à ces « Femmes en Lutte », par un seul tableau : GAIA, corps-poème. Ce nu a été dessiné par une femme de la vieille génération (de celles qui se sont vues refuser toute leur vie férocement les galeries, les musées).
Ce corps-poème est recouvert d’une seule peau multicolore, celle de l’écriture des femmes de la Spirale. Cette écriture crie spontanément que « la création est un rêve orienté », que « la mathématique du devenir est dans l’intuition d’un espace de femme », que celle-ci est peut-être « mémoire présente d’un langage futur ».GAIA écrite crie de la gorge aux genoux que le langage spécifique de la femme est révolutionnaire, qu’il existe, qu’il est parallèle et à inventer « la création ne se viole pas, elle révolutionne » ..."

Je suis fascinée par la symbolique de ce corps parlant, bavard, criant les malaises, les douleurs et les fiertés féminines.


1 commentaire:

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Et un gros MERCI !!!!

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