mardi 22 octobre 2013

Humeur de ma nuit


...fiévreuse et en nage. Je lutte, je lutte! Gentil Docteur a, pour la 4 ème fois, refusé de répondre à une demande de rendez-vous. Cela devient problématique. En attendant, je garde pour moi maux et douleurs.
Hier, je n'ai pu aller garder mon petit-fils tant j'étais lasse. J'ai donc cocooné entre canapé et lit jusqu'en milieu d'après-midi. Une courte sortie sur la terrasse où j'ai testé la douceur de l'air malgré un vent léger et j'ai brusquement décidé que c'était suffisant. Je ne pouvais rester indéfiniment enfermée, j'étouffais.  Je me suis préparée, ai pris mon appareil photos et suis allée dans la propriété de Nicole. Personne n'y pénètre à part la famille proche, pas d'animaux dangereux, pas de chiens errants, bref c'est le paradis pour se détendre et réfléchir.
Je fus rapidement rejointe par la cousine Claire et sa belle-fille, marchant allègrement sous le doux soleil d'Octobre. Je les ai laissées s'éloigner car je marche lentement et ai continué à prendre mes photos. Un bruit de moteur troubla le silence: Nicole et sa blondissime petite-fille s'arrêtèrent près de moi pour me saluer et m'inviter à un goûter dans un des chalets de la propriété. Claire et Gilda nous rejoignirent et nous passâmes un moment hors du temps. Les fenêtres ouvertes sur l'étang, la chaleur et l'odeur du bois clair, le panier du pique-nique fut rapidement vidé sur la table et l'eau chuchota rapidement dans la casserole. Confidences, rires, détente autour d'un bol de tisane ou de thé agrémenté de biscuits et de confiture de framboises..
Un vrai beau moment, chaleureux et sans soucis.
J'étais en nage à mon retour mais détendue. La soirée fut fiévreuse et atone mais de tels moments regonflent un moral défaillant. Un repas est d'ailleurs prévu au même endroit pour les jours prochains.
Image: http://bonheurdelire.over-blog.com/article-rencontre-avec-la-maladie-jacques-salome-47333585.html

Rencontre avec la maladie

par Jacques Salomé
Tomber malade, entrer en maladie
ne peut être le fait du hasard,
ni celui d’un effet du destin,
encore moins le résultat d’un concours
de circonstances fâcheux…
C’est un langage qui parle en nous de nous.
Et peut être surtout de l’indicible,
quand le silence des mots réveille
la violence des maux.
Ce peut être le réveil d’une blessure de l’enfance,
la réactivation d’une situation inachevée
que l’on n’a pas écoutée en son temps !
Ce peut être l’hémorragie affective
d’une séparation imposée,
la violence d’une rupture non souhaitée,
la perte d’un être chair et cher !
Ce peut être encore l’expression d’une fidélité,
la mise en œuvre d’une mission de réparation
à l’égard d’ascendants.
Ou plus simplement parfois,
la manifestation d’un conflit intra personnel
dont le seuil de tolérance est atteint.
Être malade est une invitation bouleversante
de notre corps à mieux nous entendre.
Une sollicitation à mieux écouter la relation
parfois disqualifiante que nous avons avec lui.
Une invitation à se respecter vis à vis d’autrui,
et surtout face aux personnes aimées.
Une incitation à ne plus se laisser définir,
un signal pour oser entendre
et nommer l’innommable,
pour crier l’insupportable,
pour émerger enfin du silence,
pour accepter de changer de vie.

1 commentaire:

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Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...