Humeur de ma nuit

...en apesanteur et dans un monde parallèle, totalement centrée sur ma lutte contre ces douleurs et les inconvénients de ce magistral coup de froid. Je ne fais rien à moitié, c'est toujours dans la démesure.
Je suis entre parenthèses depuis 2 jours, je dors quand je le peux, mange quand j'ai faim et avale une panoplie de remèdes naturels destinés à lutter. La nuit de Samedi à Dimanche ayant été insomniaque, j'ai récupéré comme je l'ai pu avec de micro-siestes diurnes.
Un coup d'oeil par la fenêtre proche: un épais brouillard a tout effacé, avalé, gommé. Etrange sensation d'être seule au milieu de rien.
Je resterai au chaud aujourd'hui encore pour maximiser mes chances de guérir. Demain et les jours suivants, je serai en charge de Léna depuis sa sortie de l'école à 11h20 jusqu'au retour de sa maman le soir. Sans doute coucherai-je chez elle un soir sur deux pour éviter ces 40 minutes d'autoroute. Je verrai, cela se décidera au coup par coup.
Une pensée pour S., le mari d'une amie, qui saura entre aujourd'hui et demain si son cancer s'est métastasé. N. est la maman de 3 enfants qui furent scolarisés là où j'enseignais. Nos aînés étaient dans les mêmes classes et nous avons sympathisé au moment où j'ai détecté la dyslexie d'une de ses filles. Inquiète car elle ignorait tout de ce dysfonctionnement, elle avait apprécié les documents pour la renseigner que je lui avais passés. Nous sommes devenues amies et c'est une seconde famille pour ma Miss, toujours accueillie les bras ouverts. J'apprécie leur droiture, leur gentillesse et leur bonne humeur.
Il n'y a aucune justice au niveau de la maladie. On aimerait que cela ne touche que les "méchants" mais...!
Image: http://www.dyligences.be/medecin.php?id_article=3909