Humeur du matin

...bien emmitouflée dans ma robe de chambre, cheveux ébouriffés et les pieds nus, je savoure l'instant présent. Envie de rien, juste de tranquillité et qu'on ne me cherche pas des noises. Je pourrais mordre!:-)
La nécessité, l'obligation d'effectuer 50 kms pour passer à mon agence bancaire me donne des boutons mais je ne peux reculer une fois encore. Ma nouvelle carte bleue m'attend à l'accueil. Je dois m'y rendre tout en étant très en colère contre ces responsables financiers successifs plaçant leurs produits! Depuis que j'ai opté pour la Caisse d'Epargne, c'est un va et vient permanent de conseillers. Conseillers étant un bien grand mot puisque chacun, à son tour, s'offusque de ce qu'a proposé son prédécesseur et m'assure qu'il y a bien mieux! Je pourrais évidemment tout refuser mais ce n'est pas mon métier et d'emblée, je veux faire confiance!  Le temps m'a prouvé que j'avais tort!
Je compte bien "rentabiliser" ce déplacement pour aller chez un coiffeur (n'importe lequel!) et faire du lèche-vitrines. Un vieux rêve de laisser repousser mes cheveux pour me coiffer différemment, tourne au cauchemar capillaire. Les coupes dégradées sont une catastrophe lorsqu'on veut changer de tête. Mes cheveux ne repoussant pas à la même vitesse et me coiffer devient un casse-tête qui va m'obliger à revenir à une coupe dégradée. Et j'enrage.
La rue s'éveille. Tracteurs et engins agricoles commencent à circuler. Si, pour moi, le printemps signifie petits oiseaux, jonquilles et douceur, pour eux, c'est un travail intense qui reprend. Intense et bruyant: le dos d'âne sur la route devant chez moi, secoue les attaches métalliques et les gros pneus, nous régalant d'un bruit qu'on ne peut éviter.