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Il pleut, il pleut encore ce matin sur la région lyonnaise. Si la pluie est souvent gaie pour moi, l'addition de la grisaille hivernale et du manque de soleil grignote lentement ce sentiment de joie..Recroquevillée sur mon fauteuil, je n'ai nulle envie d'aller chanter "it's raining men, alleluiah, it's raining men...":-)
Je me suis levée avec un sentiment d'urgence en réalisant que mon déménagement approchait et que rien, mais vraiment rien n'était fait, prêt. Par quoi commencer?
Une "todo list" s'impose, voire même plusieurs.
Acheter un kit de déménagement sera le premier pas. Contacter une adresse trouvée sur internet: un déménageur local qui peut donner un coup de main mais avant, il me faut faire place nette. Appeler des âmes de bonne volonté pour aider un peu, beaucoup. Des passages à la déchetterie locale. Une visite au bureau de postes pour un kit de suivi de courrier. Pousser au train mon propriétaire afin qu'il fasse réouvrir la ligne téléphonique avant d'avertir mon fournisseur d'accès. Au secours!
Les nouvelles du dehors ne sont pas franchement réjouissantes.Des illuminés de tous bords se prenant pour un Dieu vengeur déboulent de partout. Ils ne sont que quelques-uns mais ils nous pourrissent le quotidien en laissant planer un malaise, une vague odeur de peur.
Sans omettre mon coup de gueule hier soir contre un internaute dont j'ignore tout et qui vomissait sa bile sur les "gauchos" et autres "socialos frustrés". Les oiseaux noirs volent bien bas en ce moment!
Et j'ai encore grossi! Donc ne pas m'approcher de trop près sinon je mords!
"Je tiens « En ce temps-là, il pleuvait » comme une des meilleures attaques de roman qui puisse se trouver. « Il pleut » apporte aussi tout de suite un rythme et une couleur particuliers, moins mélancoliques que la phrase précédente.
On peut sur ce modèle, concevoir un certain nombre de premières phrases qui, une fois écrites, se laissent suivre avec facilité, sans effort, par deux centaines de feuillets. Ils en découleront avec naturel et logique.
J’aime surtout : « S’il avait plu ce jour-là », qui inaugure une histoire désabusée. Plus revendicatif serait : « Il aurait pu pleuvoir. » Plein d’espérance : « Pour peu qu’il pleuve… » Mystérieux, et même très mystérieux : « Elle crut qu’il pleuvait… »
On peut vouloir quelque chose de plus élaboré : « Il se confirmait donc qu’il pleuvait » ou : « Pourquoi aurais-je dû penser qu’il pleuvait ? » Ou encore, et plus subtil : « Il se dit que la pluie compliquerait les choses. »
Bibliquement ou prophétiquement surréaliste : « Je sais qu’il pleuvra un jour… »
Convivial et popote, style écrivain du terroir : « Nous fûmes accueillis par la pluie. »
Erotique : « La pluie mouillait. »
Proverbial : « Petite pluie, gros chagrin. »
Chacune de ces phrases appelle une histoire, des personnages, un décor, une ambiance, une philosophie, une religion. Elles sont tendues comme des ressorts, remontées comme des horloges, elles contiennent l’énergie qui créera la nouvelle ou le roman. Il n’y a qu’à les suivre.
On peut, bien sûr, remplacer la pluie par la neige…"
Pleut-il ? Gallimard, 2007
Franz Bartelt
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