Humeur de ma nuit

...fatiguée! Pas physiquement mais moralement. Si ma journée d'hier débuta avec le large sourire confiant et le babil de Lucie, la suite fut moins glorieuse. Mon fils ayant trouvé des cartons pour le déménagement, je les chargeais dans ma voiture et allais rejoindre mon amie J. Nous attendîmes son fils aîné pour partager un bon repas tout en discutant. Cette amie est en pleine procédure de divorce d'un mari menteur, manipulateur et violent. Insultes, menaces de mort, coups, plaintes, médecin légiste et tribunal ont jalonné ces 2 dernières années. Il avait annoncé sa venue et elle ne souhaitait pas être seule tant il la terrorise. Suivirent 1h20 de violence verbale, mensonges et menaces de mort. Il osa même appeler la police tant il était furieux qu'elle lui tienne tête. Les 2 policiers, déjà venus pour des violences physiques et une tentative de cambriolage de sa part à lui, tentèrent de résoudre le problème en incitant mon amie à céder. Leur comportement fut limite. Pas désireux de s'attarder, ils tinrent des propos qui me scandalisèrent et osèrent même menacer le fils d'une contravention parce qu'un des pneus de sa voiture était crevé. "si vous aviez été plus violent dans ce conflit, je vous aurais mis une contravention". Mais quel est le rapport?
Je rentrais chez moi, sonnée, et m'écroulais sur mon canapé. Un coup de fil dans la soirée m'apprit que le mari avait escaladé le portail de la maison avec un complice puis qu'il avait inondé le répondeur téléphonique de mon amie de messages haineux et de menaces de mort répétées.
Je suis atterrée devant l'apathie des services de police. Ils refusent d'écouter les messages enregistrés par le mari (seul un procureur peut le faire), et ils attendent des blessures pour intervenir. Cela me dépasse.
Son fils a choisi de coucher dans la maison cette nuit et je dois les rejoindre vers 9h30 puisque le mari doit repasser à la maison. Je repartirai ensuite avec mon amie.
Nous ferons un rapide passage à mon nouvel appartement pour y déposer des cartons puis nous nous étourdirons dans une tournée des magasins.
J'avais peu le coeur à poster hier soir. La violence submerge les bons sentiments et il faut retrouver l'équilibre et se laver mentalement ensuite.
Après relecture, je souris en imaginant la réaction du lecteur qui, il y a quelques années, m'écrivit que je m'étalais trop sur ce blog et que les gens n'en avaient rien à faire. Le pauvre serait conforté dans ses opinions après cette lecture:-))