Humeur de ma nuit

Une nuit originale dans son rythme et ce matin, des yeux aussi gonflés que ceux de Carlos Monzon après un combat et le cerveau qui se demande à qui il appartient et ce qu'il fait là.
Je rajoute un tourbillon de mouchoirs en papier et des éternuements à n'en plus finir.
Hier fut clos, reclus et frais. J'ai froid en permanence, le signe que je ne bouge pas suffisamment et que la circulation se ralentit. Vais-je enfin finaliser mon envie d'aller visiter la salle de sports voisine? Je redoute le regard des coachs, plus habitués à des corps jeunes. Quelle sera leur réaction devant une femme de 68 ans, en surpoids et n'ayant pas fait de sports depuis 16 ans?
S'ils sont intelligents, dotés de qualités humaines et dans l'empathie, je n'ai aucun souci à me faire mais si je tombe sur de jeunes "boeufs" à la cervelle de palourde, j'aurai du mal à garder mon calme.
Hier fut aussi le jour de la redescente sur terre. Je dois me reprendre en main et recommencer mon rééquilibrage alimentaire.
 J'ai survécu à tant de maladies (leucémie, cancer de la peau, salpingite, furonculoses, péritonite, fausse-couches à répétition, etc...) que je n'ai plus le droit de martyriser mon corps avec ces épisodes successifs boulimie+ famine. Cela vous paraît évident? Moi aussi mais dans la pratique, c'est plus conflictuel et compliqué.
Cette nuit, c'est clair dans mon esprit. J'espère que ce le sera encore plus tard, au moment de me mettre à table. 😊
Ce rhume m'agace. Le nez qui coule devient ma marque de fabrique. Une allergie sans doute? La poussière recouvrant lentement mon intérieur, j'en paie le prix.
Ouvrons portes et fenêtres et que passent balai et chiffons!