Humeur de ma nuit

...honteuse. J'étais si fatiguée par ma journée auprès d'une petite fille malade que je me suis écroulée de très bonne heure. Les pensionnaires du poulailler ont dû rire en me voyant me hâter vers ma couche: je me retirais du monde avant eux.


Hier fut une journée froide et grise, recluse et immobile. J'ai veillé ma petite-fille, attentive aux moindres modifications de sa température. J'ai acheté un thermomètre sans contact qui lui permet de l'utiliser toute seule. Elle fut amorphe toute la journée, s'endormant même en milieu d'après-midi malgré les coups de marteau et le vrombissement infernal d'une perceuse dans l'appartement mitoyen.
Cette journée me parut interminable et l'arrivée de ma fille me réjouit. Trop tôt hélas car le retour chez moi fut cauchemardesque. Je hais ces automobilistes forçant le passage aux feux rouges et se retrouvant au milieu du carrefour. J'ai tout croisé hier soir: les agités du volant, vociférant en forçant le passage à un Stop, ceux qui bloquaient tout passage, les débutants avec un A qui se permettent des horreurs tant ils sont sûrs d'eux et de leur voiture, les camions manoeuvrant sans se soucier d'autrui etc..
J'ai longuement expiré après avoir stoppé mon véhicule devant chez moi. J'étais si soulagée d'être arrivée à bon port.
Je repartirai vers 7h15 pour être de nouveau avec Léna. Son état ne lui a pas permis de partir chez son papa donc je la surveillerai, veillerai de nouveau ce matin. Ensuite, ce sera la corvée des courses. Ce sont les vacances scolaires et Léna sera chez moi pendant ces 2 semaines. Réfrigérateur et placards devront être pleins. Il me reste à trouver des activités pour la distraire et ce n'est pas gagné.