mardi 6 novembre 2018

Humeur de ma nuit




...calmissime à la limite de la décomposition. La chaleur des radiateurs comble mes vieux os, le silence total n'est interrompu par aucun des sons urbains ordinaires. Je suis en phase de béatitude avancée.
L'envie de sortir, d'être confrontée au monde m'incita hier matin à prendre ma voiture et à remonter la Nationale 6, synonyme pour les lyonnais de suite ininterrompue de boutiques.
Ne trouvant pas de place pour stationner devant le magasin convoité, je dus m'arrêter une centaine de mètres plus loin devant une enseigne de meubles bradant ses produits. Brader est sans doute exagéré au vu des étiquettes affichées mais j'aime l'ambiance de ce type de magasin. J'y entrai et errai au hasard, en imaginant de possibles achats. Je rêve d'un canapé d'angle convertible avec un matelas épais et confortable. Tout semblait soldé avec une réduction de 40%. Un vendeur, LE vendeur me héla et je décidai de jouer le jeu. Un canapé m'avait séduite et commença un long moment de négociations: je veux ci, j'aimerais ça, ne croyez-vous pas que...? Cet homme fut d'une courtoisie exemplaire.
Je repartis une demi-heure plus tard avec un devis tout à fait hors de portée de mon portefeuille. Enfin, peut-être pas: 2400 euros pour ce type de mobilier, me semble adapté.
On peut rêver, non? L'idée me titille tout de même, je dois le reconnaître. Je ne me suis pas installée dans ce lieu où je vis depuis presque 3 ans. Je m'y sens en transit. Depuis mon divorce et la vente de notre maison, j'ai erré, changé de lieux, déménagé 4 fois sans jamais pouvoir m'imaginer m'installer à un endroit.
Un 5 ème déménagement commence d'ailleurs déjà à se profiler à l'horizon. La question est: où irai-je? Mes enfants ont tous des idées, des propositions mais je dois ressentir un coup de coeur, avoir un élan suffisant pour m'inciter à affronter une fois encore, les soucis liés à un autre exil.
Acheter un canapé ne serait-ce pas un acte d'installation, le signe que je me pose pour un long moment? Depuis mon arrivée, j'ai le sentiment de camper. Je ne décore pas, rien n'orne les murs. Des cartons n'ont pas encore été ouverts!
Je marchai le long du trottoir pour rejoindre le magasin Stokomani voisin. Un foutoir invraisemblable avec des allées étroites où il est impossible de se croiser sans rentrer fesses et ventre. Des bacs débordant de tout un amoncellement d'objets, de jouets, de vêtements, d'ustensiles. Hier, c'était le début des ventes pour Noël. La foule féminine achetait, achetait. J'avoue qu'au bout d'un moment, je commençai à suffoquer sous une lumière insuffisante et je décidai de quitter le magasin après une longue attente à une caisse.
Léna adore ce magasin. Tout la tente et c'est une succession de petits cris et d'émerveillements enfantins.
Retour chez moi vers 13h. J'étais contente d'avoir allongé mon jeûne intermittent sans en avoir conscience.
Je me suis laissée entraîner par mes envies de mouvements et j'ai oublié d'appeler notre cousine Annie. Désolée, ma belle. Je te promets de le faire rapidement.
Un coucou particulier à ma soeur qui se fit opérer d'un oeil hier et qui dut passer une nuit peu agréable. Rendez-vous tout à l'heure au téléphone?
Image: http://www.cdm-salonscenter.com/catalogue/Canape-dangle-Nexus-37.html

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Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...