Humeur de ma nuit

...tranquille et bien décidée à le rester! Une vessie impatiente m'a poussée hors du lit: cela m'agace mais je suis bien obligée de vivre avec. Télévision et ordinateur branchés, la journée commence dans un silence total.
Un court arrêt devant la fenêtre de la cuisine pour scruter l'extérieur. Je tente de deviner la météo aux divers signes visibles et je cherche des yeux la lumière d'une fenêtre "vivante". 
Les maisons voisines et les immeubles plus lointains présentent leurs fenêtres noires, comme de gros yeux vides. Je n'aime pas cette obscurité. Elle provoque une gêne, un malaise dont j' ignore la cause. J'ai toujours eu peur du "noir", une peur irraisonnée qui perdure malgré l'âge.
J'aime la lumière, la clarté et les nuits noires sont mes cauchemars.
Hier fut un encéphalogramme plat. J'avais sciemment décidé de vivre un jour vide et blanc car j'avais besoin de récupérer. J'ai ainsi manqué la visite chez nos cousins Annie et Alain mais ma soeur a pu les rencontrer. C'est bien!
Je suis restée en chemise de nuit avec béatitude et jouissance et j'ai vécu à mon rythme.
Quelques textos me tinrent informée des mouvements familiaux. Léna était malade donc au lit tandis que tout remuait du côté de la maison de mon fils.
Aujourd'hui, il me faudra terminer ce que j'ai timidement commencé hier: ranger après la frénésie de ces repas familiaux.
Mon réveillon du soir sera frugal et cela ne me dérange nullement: je n'ai jamais aimé cette obligation de faire la fête à tout prix. Je fuis ces mondanités coûtant cher et si ennuyeuses.
Je vais attendre le passage de ce fichu " train du sommeil "! J'espère qu'il ralentira suffisamment pour me permettre de monter dans un wagon-lit, sans avoir à courir! 😊