Humeur du matin

...oh grands dieux! Qui suis-je? Où vais-je? Sur quelle planète errer?
Hier est une journée qui sera difficile à oublier. Une pluie fine, grise, qui s'infiltre partout MAIS une place de stationnement à 100 mètres de la clinique. J'ai choisi de ne pas passer par l'horodateur car engraisser la municipalité me met hors de moi. Je sais que s'il y eut passage de la maréchaussée, je recevrai un courrier dans 1 semaine donc je vais attendre.
Je suivis le fléchage dans l'enceinte de la clinique et arrivai dans une salle d'attente bondée. Une des secrétaires présentes m'accueillit et là, j'eus envie de péter un plomb. Un ton condescendant et l'air, mine de rien, de me considérer comme une demeurée.
Ca, j'aime pas, j'apprécie pas du tout. Je me retins car je n'étais pas en position de force et j'avais -effectivement- oublié d'apporter mon attestation de droits mutualistes. Je me blottis sur une chaise libre et dus patienter. On m'appela avec 55 mn de retard sur l'heure prévue et je pénétrai enfin au coeur du cyclotron! 😊
L'atmosphère était différente: sérieuse, affairée mais sympathique. Le personnel en blouse allait et venait et chacun me salua gentiment. C'est une usine qui fonctionne à flux tendu. Je fus installée dans un box, le chargé d'examen vint s'enquérir rapidement de la raison de ma venue puis fut remplacé par une chaleureuse radiologue très souriante et affable. Elle se présenta et m'informa que ce serait elle qui viendrait me donner les résultats. C'était parti!
J'avais signalé que, sans lunettes, j'étais en "braille" et un infirmier vint me chercher et me guida vers l'autel du sacrifice.
2 personnes m'installèrent, on me fourra des boules Quiès dans les oreilles, on plaça le cadre métallique au-dessus de mon visage, on m'enfourna dans le tunnel. C'était parti pour 25 mn de bruits variés et mécaniques.
Aucune peur ni angoisse, simplement l'obligation de ne pas bouger et un léger engourdissement des mains et des pieds. La respiration ventrale, les yeux clos, m'aida à traverser ce moment. J'étais très fière de moi.
Le long examen terminé, je fus ramenée à mon box où je me rhabillai en attendant la radiologue. Elle entra, un large sourire sur le visage et me rassura. En réalité, son discours me sembla un long brouhaha et ce ne fut que le début de mes troubles.
Je dus me réinstaller en salle d'attente. 20 autres minutes s'écoulèrent avant d'être appelée par la secrétaire qui me donna mon dossier et je pus payer avant de repartir.
La suite fut moins glorieuse: des maux de tête intenses, des nausées violentes suivies d'un vomissement chez moi et une intense fatigue.J'étais étonnée car le protocole indiquait que cet examen ne provoquait aucun symptôme.
Internet fut mon ami et en cherchant bien, je découvris des rapports établis par différentes équipes de chercheurs et listant tous les symptômes pouvant se produire après une IRM cérébrale. Et paf! J'étais dedans!
Je fus obligée d'annuler le repas du soir avec mes amis car je me sentais incapable de conduire et je passai l'après-midi couchée et sans manger. Des frissons ininterrompus parcouraient mon corps malgré les couches de vêtements enfilés.
Bref, ce type d'examen PEUT avoir des conséquences physiques et j'en témoigne ici. On ne vous bombarde pas le crâne d'ondes sans risquer de provoquer certains troubles.
Le mal de tête, les vertiges et les nausées sont encore présents au réveil et il faudra bien m'en accommoder.
Ce matin, je devrai repasser par le centre de radiologie pour apporter le fameux papier manquant puis me rendre chez ma Miss avant d'aller chez Ikea. Enfin ça, c'est ce que j'ai prévu! mes troubles détermineront ce qui se passera réellement.
Et ce soir, je retrouverai Léna à la sortie de l'école avant de la ramener chez elle.

Image: https://dailygeekshow.com/irm-permet-diagnostiquer-autisme-grande-precision/irm-cerveau/