...la maison est calme mais le vent mugit, secoue, hurle, provoquant une forme de malaise. Je guette les bruits, je tente de les identifier. Je sais qu'en ouvrant les volets un peu plus tard, dès que le jour poindra, je découvrirai une terrasse ravagée. En fond sonore, les sirènes des pompiers laissent présager d'autres dégâts.
Un peu de neige, un peu de pluie, beaucoup de gris et énormément de vent. Voilà la formule du jour.
Le moral fluctue au gré des éléments et je tente de positiver: chaque jour qui passe nous rapproche du printemps. Le forsythia est même en fleurs! Il a perdu ses repères devant cette douceur inusitée et le plaisir de découvrir un matin, l'éclatement printanier de ses bourgeons, est absent. Ce n'est pas encore le moment, bon sang!
Je viens de passer plus d'une heure à rattraper le retard de découverte de mes séries préférées. Rien d'intéressant et j'ai bifurqué vers d'autres émissions plus spécifiques: histoire, vie animale. On ne se moque pas, hein!!! 😉
Je dois occuper mon temps sans faire de bruit et cela en devient stressant. La présence de Léna endormie à côté me laisse augurer de ce que sera ma vie lorsque l'appartement du dessous sera occupé. J'ai pris l'habitude de cette solitude pouvant être bruyante et la présence de la locataire sera à la fois réconfortante et source de crispations. Je ne pourrai plus vivre à mon seul rythme. Les bruits traversent le plafond/plancher. J'ai demandé à mon propriétaire de profiter des travaux en cours pour doubler le plafond de plaques anti bruit mais il a refusé. Il me faudra vivre sur la pointe des pieds et je ne suis pas certaine d'aimer ça.
Mon précédent logement dans l'Ain me permettait une grande liberté puisque personne ne logeait en dessous et je crois avoir pris l'habitude de vivre selon mes propres horaires et envies.
Mon rôle de grand-mère garde-malade occupe tout mon temps et je n'ai plus la possibilité de venir à l'ordinateur ni même d'entreprendre d'autres choses. Je tâche d'en profiter car la complicité avec cette petite-fille s'estompera sans doute avec son entrée dans l'adolescence. Cela risque d'être rude moralement.
Bah, ne nous projetons pas trop rapidement dans un futur problématique. Pour l'instant, je profite de ses mots d'enfant, de ses certitudes, de nos discussions et rires. Dimanche, j'irai retrouver les autres petits, pas vus depuis le début de l'année. Il y a des anniversaires à fêter et je profiterai de ces joyeux moments en famille.
Image: http://wwwjojosroom.blogspot.com/
Hé oui un jour tu ne seras plus super Mamie-Marie-Nanny. Tu pourras remiser ta robe noire à petit col blanc et ton petit tablier blanc, tes chaussures plates à lacets et ton parapluie volant te permettant de survoler les embouteillages pour aller garder ta petite Léna. Moi je me mets au pain sec et à l'eau avant victuailles de circonstance pour France-Galle ce soir (le stade de Saint Denis ne sera pas plein grrr) Et je ne parle même pas de demain: Irlande-Angleterre et Ecosse-Italie. Je sens que je vais encore maigrir lol (des oreilles)Bizen
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