Humeur matinale

...un léger courant d'air frais ranime une énergie défaillante. Une nuit en plusieurs épisodes et un réveil plus que matinal avec des pitreries de Léna. Des chatouilles, un doigt dans le nez etc...  Un réveil avec le sourire donc et la perspective d'une journée travailleuse. Et oui, la relative fraîcheur me donne des forces. Je vais donc en profiter.
J'ai un placard qui regorge de chaussures achetées ou données que je ne mets jamais. J'avoue éprouver des difficultés à jeter car la maxime familiale est "on garde au cas où"... Mais le "cas où" ne se présente jamais. Les 5 déménagements m'ont incitée à trier mais il reste encore tant de choses matérielles inutiles.
Hier fut étouffant et difficile à supporter. Les courses au petit matin, dans un magasin sens dessus dessous à cause de travaux d'agrandissement. Un petit supermarché fréquenté par une population émigrée pauvre, des clochards et des retraités. On y trouve le minimum et cela me convient. J'eus la surprise hier en passant à la caisse, de voir la jeune caissière me proposer de remplir le talon de mon chèque. Etonnée, je rétorquai en plaisantant que je fus instit et que je savais encore remplir mes chèques et les talons. A cet instant, une dame âgée me demanda de pousser mon chariot pour la laisser passer, ce que je fis. La caissière en profita pour saisir mon chéquier et remplir le talon. Elle agit si rapidement que je n'eus pas le temps de réagir. Je suis restée coite, sans mots. Des clients arrivaient à ma caisse et me poussèrent plus loin.
J'en suis encore toute ébahie.  Devrais-je en informer la direction? Je me pose des questions. Ce geste était si intrusif qu'il ne doit pas se reproduire. Je comprends que la clientèle marginale et immigrée ait besoin d'aide mais je n'avais rien demandé. Bref, je m'interroge.
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