mardi 17 septembre 2019

Cadeau

File:Crémieu Quincaillerie 02 HDR (1497868140).jpg


Texte qui date de 10 ans. La quincaillerie a fermé ses portes depuis.
Aujourd'hui, je suis allée me promener à Crémieu, une ville où j'aime flâner. C'est une ville surprenante, moyenâgeuse et moderne en même temps..Une boutique d'elfes côtoie une poterie et diverses boutiques modernes. On doit beaucoup et souvent manger ici car vous trouverez un restaurant tous les 20 m!

J'ai fait un bond dans le passé! 50 ans en arrière en quelques minutes! A l'angle des Halles, se trouve une quincaillerie, une quincaillerie comme celle de mon enfance. Mon amie Josiane et moi avons collé notre nez à chacune des 5 vitrines, en nous extasiant sur la variété des ustensiles qu'on pouvait y découvrir: ciseaux, tire-bouchons à tous les prix, plats, essoreuses, moulinettes. La boutique était sombre, sans lumière et nous ignorions si elle était ouverte le samedi après-midi..

Josiane a timidement tourné la poignée et la porte s'est ouverte en grinçant. Une clochette ancienne a annoncé notre entrée.
 Ce tintement a éveillé mes souvenirs: la boutique de la " mère Gaillard ", la marchande de vins du quartier du Tonkin à Villeurbanne. La clochette tintait et nous descendions l'unique marche pour nous retrouver dans le magasin, sur un plancher noirci.
Une odeur de barriques et de vinasse agressait notre odorat. 
Nous venions remplir les bouteilles de vin pour papa et acheter quelques bonbons au passage! Ah les Mistral gagnants de la Mère Gaillard! Et oui, nous trichions pendant qu'elle avait le dos tourné. Nous soulevions rapidement la bande du bas et regardions si le mot gagnant y était écrit. Elle ne devait pas être dupe mais nous, les filles, étions ravies et repartions avec notre "trésor".

Une caverne d'Ali-baba, un plancher de bois noir patiné par les passages, des étagères de bois brut usées par le temps, un établi rongé par les vers.
une balance avoisinait des bacs de clous, les étagères regorgeaient d'objets qu'on ne trouve plus nulle part: des pièges à souris, une collection de cafetières italiennes de toute contenance, des bols énormes que n'aurait pas renié Papa Ours, des bouchons de liège, des vinaigriers.

Puis la porte du fond s'est ouverte et une très vieille femme est entrée en trottinant dans ses charentaises noires. Toute menue et le dos courbé, elle s'est approchée de nous en nous demandant ce que nous voulions. Je la dévorais des yeux tant sa présence même était anachronique.

Josiane a acheté une paire de ciseaux de couture puis nous avons demandé la permission de flâner un peu dans ce bric-à-brac étonnant! Nous sommes sorties de là, le blues au coeur et le sourire aux lèvres, étonnées de cette rencontre avec un autre temps:celui de notre enfance!

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