Humeur nocturne

...réjouie. J'ai honte de l'avouer mais j'ai branché le chauffage hier soir et la maison baigne dans une douceur bien agréable. Je pourrai ainsi faire ma toilette en prenant mon temps au lieu de grelotter debout dans ma baignoire, en suppliant qu'on m'achève.
7 petits degrés annoncés tout à l'heure donc j'ai pris les devants. J'éteindrai tout dès que la température remontera au-dessus de 10 °.
Hier fut un bonbon pour le coeur. Départ en milieu de matinée. Le plein à la station-service où j'ai coutume de passer et la surprise de découvrir que la manière de procéder avait été modifiée: passage en caisse obligatoire avant de faire le plein. Lorsque le responsable me demanda combien je voulais mettre d'essence, le stress me gagna. Comment savoir? Que répondre? Je balbutiai "20 euros" complètement au hasard et pus passer à la pompe qui stoppa miraculeusement lorsque la somme fut atteinte. J'ai pas aimé le procédé donc je changerai mes habitudes.
Meximieux dans la grisaille et un froid de canard! Les gens avaient sorti pulls et parkas mais j'avais anticipé et emporté une grosse veste chaude et un foulard. Ils ne furent pas inutiles. Je trouvai aisément la salle Vaugelas et je pus retrouver cousine Claire. Elle était accompagnée de sa belle-soeur et d'une amie. Nous échangeâmes des embrassades puis nous visitâmes lentement l'exposition. Une vingtaine de personnes  sillonnait la salle, s'attardant devant les stands au gré de leurs goûts. La tenue du blog me permet d'aller directement là où mon regard s'arrête spontanément. Je détectai quelques belles productions et d'autres qui ne m'attirèrent pas du tout.
Je quittai Claire pour me rendre au village de l'Hôpital. J'y vécus 4 ans avant de venir m'installer ici, à Lyon. C'est le village familial et une partie de ma famille maternelle y vit. Un lointain cousin tient la Chèvrerie du Chausset et j'ai coutume d'y passer pour faire le plein de fromages et d'oeufs. En ce moment, Christian souffre du dos et la solidarité familiale joue à plein en cette période difficile. Les femmes de la famille s'organisent pour venir lui donner un coup de main et je trouve cela formidable.
Claire m'avait confié qu'elle y passerait le soir en quittant l'exposition et en poussant la porte, j'eus le plaisir de découvrir Danielle et Nicole, 2 autres "cousines" à des degrés divers. Le sourire et la bonne humeur de chacune fut un plaisir. Danielle servait et tenait la caisse tandis que Nicole, qui fabriqua des fromages pendant des décennies, était passée dans le laboratoire et s'activait autour des faisselles.
Je fis le plein de fromages et d'oeufs tout frais en discutant à bâtons rompus avec les "Miss". Danielle me lit chaque matin et partage avec moi sa "Ricorémania". 😉
Quel bonheur de passer un peu de temps avec elles!
Je repris la route, croisai les chasseurs du coin réunis dans leur fief local puis décidai d'aller saluer Annie et Alain. Je ne pouvais traverser leur village sans m'arrêter quelques instants. Leurs sourires spontanés et leur bonne humeur me réchauffèrent un peu plus le coeur. Une demi-heure vite passée en discutant famille, enfants puis je les quittai avec la promesse de revenir bientôt.
J'étais euphorique en roulant dans la campagne mais un événement inattendu me fit battre le coeur à tout rompre.
La traversée du village des Gaboureaux s'effectue à petite vitesse avec une succession de "dos d'âne" bien corsés. Je passai le panneau de sortie du village et j'accélérai. Je dus effectuer un freinage d'urgence car devant moi, une famille de sangliers en file indienne surgit des maïs: 2 adultes et 6 marcassins dodus. Je fus si surprise que je m'arrêtai mais n'eus pas le temps de saisir mon téléphone afin de réaliser un cliché de la troupe.
Quelques secondes plus tard, un véhicule roulant à très vive allure me doubla et je réalisai qu'il aurait pu y avoir un carnage à quelques secondes près.
Je conduisis ensuite, le regard allant sans cesse d'un côté de la route à l'autre, en guettant fébrilement d'éventuels passages d'animaux.
Le reste de la journée fut atone. Ma fille aînée me téléphona afin de m'informer de la finalisation de l'inscription de Léna au poney club et des modifications horaires de Mercredi. C'est noté!
L'appel journalier de ma soeur, les confidences et les rires. De violentes averses bruitèrent la fin de journée.
Aujourd'hui sera remuant: je retrouverai mon fils dans l'appartement de sa belle-mère à Villeurbanne, quelques courses au centre commercial du Carré de Soie puis un arrêt chez ma belle Miss afin d'y récupérer du matériel.
Une journée de retraitée, quoi!
Image: http://www.chazey-sur-ain.fr/fr/commerces/2