Humeur de ma nuit

...dans mon cocon. Les turbulences émotionnelles me poussent à me refermer et à attendre patiemment - ou pas- que cela passe.
 Un coup d'oeil par la fenêtre de la cuisine: l'obscurité engloutit les détails et je devrai patienter pour établir un diagnostic. Hier fut plus que maussade, limite moche. Vent, ciel gris, pluies. Un avant-goût qu'est cette saison honnie: l'automne. Je n'arrive pas à lui trouver des qualités. On me répond "couleurs"! et alors? Est-ce suffisant pour décaper cette nostalgie qui m'envahit, cette peur de l'immobilité et du froid?
Je ne l'ai jamais appréciée et cela ne changera pas.
Hier, j'ai traînassé, flemmardé, regardé le temps passer, me suis énervée devant les derniers rebondissements côté résidence. Les nuisibles sont de retour et ils ont attaqué quelqu'un que j'aime beaucoup. Cette dernière semaine calme m'avait laissée supposer que cette famille était redescendue sur terre mais j'avais sous estimé leur capacité de nuisance.
Je reconsidère donc l'idée d'un possible, probable déménagement. Peut-on vivre avec un couperet au-dessus de la tête et se poser chaque jour la question "quand vont-ils recommencer et à qui vont-ils s'en prendre?".
Il est des gens avec lesquels il est impossible de vivre. Les différences culturelles sont parfois insurmontables. Ajoutez-y le refus de faire des efforts et une pincée de paranoïa familiale avec une louche de provocation volontaire, et vous aurez le cocktail offert quotidiennement.
Le nez qui coule, les yeux comme des fentes de parcmètre et aussi fraîche qu'une laitue ayant passé deux semaines au chaud sur une table mais j'ai bon moral. Je vais saisir la vie à bras le corps et tant pis si elle râle et se débat.
Demain matin, j'aurai des visites et il faut que ça brille.
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