Humeur de ma nuit

...joyeuse et détendue! Ensommeillée et somnolente vers 20h30 (pas de commentaires, la foule!), j'ai envoyé paître mes velléités de rester vautrée sur mon vieux canapé dur devant des séries américaines et suis allée me rouler en boule sous ma couette.  
2h! Me voilà, fraîche et rose, seule encore debout dans mon appartement. J'ai vérifié, j'ai vérifié! Aucune fenêtre n'est éclairée. Le nez posé contre la vitre, les mains en casquette autour du visage, j'ai longuement scruté l'obscurité. Je suis seule à savourer ce temps non voulu mais bienvenu.
Hier fut serein, ménager et solitaire. Sans regrets.
J'ai reçu de nombreux appels téléphoniques qui m'ont fait plaisir et j'ai traîné dans l'appartement, sans réelle envie de bouger et d'être active.
J'ai savouré cette solitude et cette immobilité choisies. J'en ai besoin pour recharger des batteries défaillantes et cela ne me pose plus aucun problème existentiel. J'en ai besoin, point barre! Nul besoin d'explications aux proches. J'ai gagné le droit d'être maîtresse de ma vie après avoir consacré beaucoup de temps au confort des autres.
Je continue de temps en temps à aider afin de ne pas plonger dans le désintérêt systématique et pour rester connectée au monde mais je ne me pose plus de questions pour savoir si c'est bien ou mal. J'ai réappris une forme d'égoïsme, vitale pour mon équilibre.

L'envie de sortir me titille quand même un peu. Ecouterai-je cette petite voix ou resterai-je coupée du monde extérieur et heureuse de l'être?

Moi, je crois que je sortirai mais qui sait?

J'avais envisagé d'emmener Léna dans les rues du vieux Lyon mais sa soirée pyjama du soir a anéanti mes prévisions. Nous attendrons les vacances scolaires pour le faire. Il est temps de lui montrer que la ville peut être intéressante et pleine de surprises. Entre les arts de la rue, les traboules, les cathédrales et le magasin La Mandragore, elle devrait s'enthousiasmer!

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