Humeur matinale

Lever matinal et (presque) pas d'insomnie. Je l'ai vaillamment repoussée plusieurs fois pendant la nuit.
Un vent diabolique secoua la maison, m'incitant à remonter les couvertures au-dessus de ma tête dans l'espoir d'étouffer les bruits et souffles inquiétants.
Les volets ouverts, j'ai découvert un ciel plombé et plombant, une pluie fidèle et ce vent maudit qui secoue arbres et meubles de la terrasse.
Je fus mamie hier, avec grand plaisir. Mes lutins étaient fatigués, l'une par une angine et l'autre par un vaccin douloureux. Dessins, jeux, discussions, repas puis ma fille et Léna arrivèrent pour une surprise: passer tous ensemble l'après-midi à Big Top! Le secret de la destination fut maintenu et les plus petits émettaient des hypothèses en s'excitant mutuellement.
Une fois tout ce petit monde de lutins parti, le silence me tint compagnie. Une sieste en étoile de mer dans mon lit retrouvé puis quelques activités ménagères.
Mon fils arriva vers 18h, suivi de peu par la voiture pleine d'enfants de ma fille. Ils ne traînèrent guère: adultes et enfants étaient épuisés. Ils remontèrent en voiture et je regardai s'éloigner les feux arrières des voitures. Je refermai la porte d'entrée à clé et ma vie reprit en solo.
Chemise de nuit, plateau repas et un coucher bienvenu.
Je devrais sortir, je dis bien "je devrais" mais l'envie manque. Je suis poupée de chiffon ce matin, sans force, sans désir.Je me laisse porter par la perspective de n'avoir aucune contrainte et c'est jouissif.
Je vais m'appliquer à faire exécuter des entrechats à mon mental et le physique suivra s'il le veut bien. Il craquouillera et grincera sans aucun doute comme une armure rouillée mais mon moral -lui- sera plein de paillettes.