Humeur de ma nuit

...une bombe à retardement prête à exploser! Plein de bobos variés et divers que ma tête refuse! J'en veux à ce corps qui me rappelle à l'ordre mais je n'ignore pas qu'il m'envoie des signaux de détresse! Mes clignotants sont au rouge. Va falloir ouvrir le capot et rechercher les pannes.

Après une journée d'hier vide, je prévois un Dimanche plein à craquer d'une multitude de corvées, d'envies, de défis. Ces journées inutiles sont à double tranchant: elles autorisent la torpeur et le repos du corps et de la tête mais en filigrane, surgit le regret de cette journée perdue. Il m'en reste si peu, le temps passe et semble s'accélérer avec l'âge. 
Je respire un grand coup, je passe la première en douceur et je décide de " sourire " ma journée! Envers et contre tout!

On s'pousse! Les idées se bousculent dans ma tête! Peut-être devrais-je prendre le temps de sérier tout ça? D'abord m'asseoir, saisir un stylo noir (c'est avec du noir que j'écris le mieux: la couleur bleue m'insupporte!), et écrire ma liste!

S'occuper, se préoccuper de soi, c'est tout bénéfice mais je ne sais pas faire. Je suis sans cesse dans le don, le souci de l'autre. Cherchez pas: c'est génétique, ou culturel! 

Difficile d'y échapper car le reste du monde en prend rapidement l'habitude. Oser ruer dans les brancards, oser dire non et - aussitôt- on vous regarde d'un air surpris..

Quoi? Qu'est-ce que tu as? Ca ne va pas?

Mais si, je vais bien ou du moins je voudrais aller mieux et je vais me soucier de moi. Ne plus attendre des autres un remerciement, un regard de gratitude, un peu d'attention.

Moi, moi, moi d'abord!!!

" La vie n'est qu'un immense rire de sagesse. Il ressemble parfois aux cris, parfois aux pleurs, parfois aux larmes ou à la douleur, mais ne t'y trompes pas, toi qui es sage, la vie n'est qu'un long rire, le reste n'est qu'apparence et tromperie ».

Citation / poème de Charif Barzouk, philosophe berbère de tradition orale, Sagesses & Traditions Africaines, Berbères - Le grand livre de la sagesse, édition Le Cherche Midi, p.55