...après 3 heures devant le poste de télévision, j'ai fait le plein de petites jubilations et de gros nuages noirs. Les 2 derniers épisodes de "The big bang theory" et la mauvaise idée de zapper. L'inévitable BFM TV et la longue litanie de mauvaises nouvelles.
Je suis restée bloquée devant, comme un oiseau fasciné par un serpent.
Oublier les images et les mots, tenter de regarder ailleurs, prier pour que la maladie ne débarque pas violemment dans le cercle familial et amical.
Quel contraste entre cette noirceur nauséabonde et cette météo souriante, cette nature qui explose en fleurs et en couleurs. Je fus déstabilisée hier en passant dans le couloir et en tournant la tête de découvrir que la fenêtre d'une chambre s'ouvrait sur un prunier entièrement blanc. Je ne l'avais pas vu, pas remarqué tant j'étais autocentrée.
Une telle beauté offerte comme pour compenser, équilibrer, permettre de souffler.
Le moral et le mental furent meilleurs hier mais pas suffisamment pour me donner envie d'entreprendre. Je reste bloquée, dans l'attente de quelque chose qui ne vient pas. Je déteste cette sensation de perdre, de gaspiller ces journées à ne rien faire et à tenter d'occulter le mauvais.
Je sais bien que si je me préoccupais plus du matériel, du quotidien, je me sentirais mieux et la décision semble simple à prendre. Alors, qu'attends-tu?
Quelques nouvelles des enfants. De bonnes et de moins bonnes mais chacun reste vigilant et attentif.
L'ami chez qui j'avais prévu de passer quelques jours en Auvergne me téléphona hier. Venu voter, il se retrouve coincé par le confinement dans cette austère et terrifiante maison moyenâgeuse. Je me rappelle ma peur dans cette bâtisse sombre, aux multiples pièces imbriquées les unes dans les autres. Des murs monstrueusement épais, des sols pavés et cette sensation de froid permanent. Seuls le parc et les environs me séduisirent. L'accueil fut adorable mais je ne pourrais vivre dans une maison si chargée d'histoire. Trop d'esprits y rôdent pour que je m'y sente à l'aise.
Le voilà donc tenu de vivre là bas alors que le séjour ne devait pas excéder une huitaine de jours. Il lui a fallu composer avec le manque de chauffage et de provisions. Pas simple!
Dimanche. Aucune idée de ce que je ferai. Ce sera sans doute un remake du film "un jour sans fin". 😃
Allez Martine, tu redresses les épaules, tu respires, tu penses positivement et tu avances...mais sans bruit car la voisine dort!
https://www.huffingtonpost.fr/entry/the-big-bang-theory-comment-se-termine-la-fin-de-la-serie_fr_5cde6182e4b00e035b8d677a
En ce jour du Seigneur, il est bon de rappeler que la Bible est number one des ventes mondiales. Pourrait suivre la série Les aventures de Martine, si seulement notre Quinqua la terminait : Martine chez les curés, Martine se saoule au vin de messe (et non au mess, ça c'était un autre jour avec d'autres hommes). Dans certaines familles le repas du dimanche était austère, certains paternels souhaitant que la conversation autour de la table soit philosophique, intellectuelle ou littéraire. Puisque vous êtes tous privés de votre homélie dominicale et face à vous-même au moment du repas, ci après de quoi méditer. Citations piquées, relevées, pompées sans vergogne dans la presse. J’en remercie néanmoins les auteurs.
RépondreSupprimerFranz-Olivier Giesbert : Encore une preuve que l’homme ne descend pas du singe mais du mouton
Simone Weil : Dès qu’on a pensé quelque chose, chercher dans quel sens le contraire est vrai
Frank Zappa : Un esprit est comme un parachute. Il ne fonctionne pas s’il n’est pas ouvert
Soljenitsyne : Les grands peuples ont une loi : survivre à tout et demeurer
Bernard Charlès : (après les théories de l’analyse de la valeur) L’analyse des perturbations
Eymerich (en 1376) dans son Manuel des Inquisiteurs : Dans les affaires de foi, la procédure doit être sommaire, simple, sans complications et sans tumulte, ni parades d’avocats et juges
Patrick Besson : Le covid19, ancien coronavirus, va faire vendre encore plus de Peste en « Folio »
Et encore : Y a-t-il une traduction Chinoise de La Peste ?
Kamel Daoud : Le coronavirus a deux effets fascinants : une baisse de la consommation d’une bière homonyme du virus, et une hausse des ventes de La Peste. Le premier effet confirme la tragédie par le comique
Eric Naulleau : L’ambition ultime des modernes dames patronnesses est d’aligner la justice sur les critères dégradés des réseaux sociaux
Walter Scheidel : Si l’épidémie actuelle empire, on pourrait assister à un effondrement de l’économie, ce qui pourrait avoir un effet égalisateur au regard de la distribution du capital dans la population
Kamel Daoud encore : Les zombies numériques, l’autre épidémie
FO Giesbert : La pandémie est comme la bêtise et l’ignorance : elle est de toutes les époques
Woody Allen : La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible
Pierre Dac : La justice immanente est rarement imminente
G Schöder : Gouverner, ça veut dire qu’on est prêt à perdre les élections pour le bien du pays
Hugues Lagrange : L’explosion d’anxiété et de dépressions semble liée à la difficulté de vivre sans guide
Et pour en terminer une info relevée à la TV : Nabokov : Lolita a été vendu à 50 millions d’exemplaires et Matzneff n’est toujours pas revenu d’Italie du nord.
Bon dimanche. Allez en paix. Inch Allah. Frère Agnostique de la congrégation des caustiques de l'Est.
Une petite dernière pour la digestion, signée Jacques Mailhot:" Macron, c'est Clémenceau, mais sans le tigre dans le moteur" Bizen
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RépondreSupprimerLa faucheuse est passée? Et le confinement alors!!
SupprimerQuelle verve ce matin!
RépondreSupprimerHeu non du copier-coller de mon carnet de bord. mon seule 'mérite' c'est de me rappeler comment faire contrôle + machin etc... lol Bizen
SupprimerQuelques bonnes pistes de réflexion pour combler le vide philosophique de nos vies coronavirées... Merci, Bizen, d'entretenir nos âmes et nos cerveaux ! lol
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