...partagée entre l'enthousiasme de découvrir une nouvelle aube et stressée devant l'effet domino de l'actualité.
Ma fille aînée me racontait hier soir, les effets pervers de ce virus et de ses conséquences inattendues.
Monitrice d'auto-école, elle travaille dans une petite structure en équilibre instable depuis les récentes décisions du gouvernement: l'objectif étant de faire fermer les auto-écoles traditionnelles, celles-ci luttent au quotidien pour survivre et tenir la tête hors de l'eau.
Elle et ses collègues avaient donc commencé à prendre des mesures: désinfecter le volant et le levier de vitesse, la poignée d'ouverture de la porte entre chaque passage d'élève mais quid des moniteurs eux-mêmes, confrontés à de nouveaux conducteurs toutes les heures ou les deux heures? Ils commençaient à se poser des questions. Comment se protéger efficacement?
Une monitrice est mère de 2 petits. Pas d'école, pas de nourrice donc elle a réclamé les 14 jours de garde payée comme l'a proposé le gouvernement. Réponse de l'expert comptable: l'auto-école ne survivra pas et fermera ses portes si le patron accepte ces demandes. Ce fut donc non et le dilemme des moniteurs parents. Ma fille comprise. Le décret n'étant pas encore signé, le patron attend pour accepter les demandes en ayant l'espoir de se faire rembourser par l'état. Situation bloquée.
Se mettre en congé maladie? Il faut d'abord trouver un médecin qui acceptera de rédiger un "faux" certificat médical pour le parent et perdre le salaire des 3 jours de carence du secteur automobile.
Les inspecteurs chargés de faire passer les permis ont annoncé qu'ils refuseraient désormais de travailler tant que l'épidémie ne serait pas terminée. Plus de permis donc plus de leçons de conduite donc fermeture de l'auto-école, des auto-écoles. Chômage annoncé et c'est anxiogène
Voyez-vous cet effet domino?
Hier fut remuant: faire le tour des magasins ne fut pas une partie de plaisir mais je réussis à tout mener à bien. Je suis parée, je peux accueillir Léna la semaine prochaine.
Je dois prévoir les devoirs et installer des règles. Nous travaillerons à heures fixes comme à l'école. Il est hors de question de la laisser hors du circuit scolaire.
Je panique un peu à l'idée de la durée car cela signifiera plus de vie personnelle.
Allez, je décide de ne pas paniquer ni de tout voir en gris et noir. Je visualise l'avancée vers la lumière et le mieux-être.
Image: http://versouvaton.blogspot.com/2018/10/leffet-domino-comment-leffondrement.html
déjà ce qui est rassurant c'est de savoir que toi tu es capable de lui faire la classe... je pense à toutes ces familles très défavorisées que je recevais au CAMSP qui n'ont pas les moyens intellectuels d'aider leurs enfants... mais bon il vaut surement mieux rester un mois dans la non scolarité que d'attraper cette saleté! bon courage pour la suite... les miens se retirent ) la campagne et vont avoir un avant gout de ce que sera leur vie l'an prochain... répétition générale!!! bisous
RépondreSupprimerC'est ce à quoi je songeais hier. Au la fin de l'année scolaire, les disparités seront encore plus flagrantes. Léna a une copine de classe d'origine pakistanaise. La famille s'exprime en français mais ne sera pas capable d'assister la petite qui connaît déjà des difficultés.
RépondreSupprimerMartine marche vers la lumière.... tu deviens mystique en ces temps troublés. Courage maîtresse Bizen
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