vendredi 24 avril 2020

Humeur de l'aube

QUINQUABELLE ou les imperfections parfaites!: Humeur de l'aube


...décidée...à ce que tout aille bien! 
Puis-je avouer que je trouve une forme de plaisir dans le fait de ne rien faire? L'immobilité me convient en ce moment. Les projets, les désirs ne manquent pas mais chaque fin de journée amène le même constat: je n'ai rien fait de ces heures passées!
Si j'ai envie que cela change? Oui, certainement mais je me donne, je m'octroie le droit de choisir l'inertie même si la situation actuelle a pris l'ascendant sur mes propres décisions.
Hier fut spécial, particulier. Ce fut ma première sortie volontaire depuis le début du confinement. J'avais activement recherché un médecin dans le quartier afin de partager mes soucis de santé. 
Il m'avait proposé de passer à son cabinet en consultation libre de 9h à midi. Mon masque sur le nez, j'arrivai au pied de son immeuble. Une femme attendait déjà, assise sur le perron. Un avis affiché sur la porte d'entrée informait les patients de ce médecin qu'ils ne devaient pas stationner dans l'immeuble mais à l'extérieur. D'accord. Et nous voilà, en train de deviser, elle et moi, sur ce trottoir désert. Elle m'informe qu'un autre patient était arrivé avant moi. Moi qui pensais naïvement être la première!
Ce jeune africain (sans masque) passa son temps au téléphone, rompant le presque silence en parlant un dialecte à voix haute. La distanciation ne semblait pas être sa préoccupation en allant et venant sans cesse autour de moi. Je guettais ses passages du coin de l'oeil pour m'écarter.
Une demi-heure s'écoula. J'interrogeai la femme qui m'informa que ce médecin avait l'habitude d'être en retard. Il n'arrivait jamais à l'heure pour ouvrir son cabinet, et me confia qu'il ne débarquait parfois que vers 10h. Je vis rouge et m'éloignai un instant pour téléphoner à la clinique MGEN qui n'assure que les urgences en ce moment. Une secrétaire m'interrogea et m'informa qu'un médecin allait me rappeler. Je remontai rapidement dans mon véhicule et n'eus que le temps d'arriver chez moi. Une adorable jeune doctoresse me bombarda de questions, donna son diagnostic personnel, me rassura en m'informant que mon cardiologue était présent pendant le confinement et que je pouvais le consulter à tout moment. Elle me conseilla homéopathie et phytothérapie et je fus ravie de constater que les jeunes médecins sont moins bornés que les anciens.
Notre conversation dévia ensuite sur la situation sanitaire actuelle. Elle était très remontée et le fut davantage lorsque je l'informai des fermetures de services à l' Hôpital lyonnais du Vinatier et ailleurs.
Elle bouillait et n'était pas loin de prononcer les mots "renversement" et "révolution".
Je dois donc trouver le moyen de découvrir par moi-même si je souffre d'une grosse crise d'angoisse ou si c'est mon coeur qui fait des siennes. J'ignore que demander au pharmacien mais j'espère qu'il saura me conseiller.
Je dois aussi trouver la manière de ne plus "entendre" les doléances des autres. Beaucoup me téléphonent pour déverser leurs peurs et je prends tout ça en plein visage et sans doute, trop à coeur. Mon empathie naturelle m'incite à me charger de leur fardeau et cela devient rapidement trop pesant et étouffant.
Je suis optimiste et fais confiance aux gens. Je suis admirative de tout ce que nous avons pu réaliser en quelques semaines de confinement: la solidarité, les changements d'alimentation et d'approvisionnement, les efforts des enseignants pour tenir la barre, le courage phénoménal des soignants, la télévision qui se réinvente, les liens qui se resserrent. C'est dans l'adversité que les gens se révèlent. Et je n'ai pas envie d'être une petite chose geignarde et fragile!
Je vais donc y travailler!

1 commentaire:

  1. Après Bob nous découvrons Tine l'Eponge, qui écope le mal être de l'aquarium. Pour retrouver ta quiétude intérieure - et si tu connais bien la série- je te conseille de faire comme Bob: partir à la chasse aux méduses, toi qui t'y compare de temps à autre. Et puis quel programme que d'avouer que tu trouves une forme de plaisir dans le fait de ne rien faire. Je comprends beaucoup mieux tes envies ardentes de procrastination!! Allez courage, coupe le téléphone comme moi -pour les urgences faire le 18 et non mon N°- et .... fais la méduse! Relax Tine l'Eponge. Bizen

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...