J'ai survécu à 2 jours de petite déprime et à une dernière nuit difficile.
Je me suis enfermée, me suis rendue sourde aux rumeurs et sollicitations. C'était une question de survie personnelle.
Seul le long appel via FaceTime de Léna me redonna le sourire. Une bonne demi-heure de confidences, de rires pendant laquelle elle m'expliqua sa vie de confinée et me montra ses installations avec les chevaux Schleich dans sa chambre. Quelle créativité avec des bouts de chandelle, des bâtonnets, des lambeaux de tissus. Merci à sa maman qui favorise ce temps passé à inventer et qui aide dans les travaux de couture.
Sa dernière remarque me bouleversa lorsqu'elle me confia que je lui manquais...
Un ami m'appela plus tard pour prendre des nouvelles. Lui et sa femme émergent tout juste d'un long moment avec le Covid. Lui fut infecté au bureau de vote et sa femme à son travail aux Thermes.
Ma voisine me donna aussi une mauvaise nouvelle en début de soirée et je fus incapable de m'endormir. Cela me renvoyait au coup de téléphone de ma soeur il y a 3 ans, en Avril 2017.
J'étais encore debout après minuit et mon cerveau refusait le repos. Les quelques heures qui suivirent furent agitées et peu reposantes.
J'ai ouvert les volets et les fenêtres pour respirer avec le secret espoir de supprimer les miasmes psychologiques. Ouvrir, s'ouvrir.
Ce week-end de Pâques, traditionnellement familial même si nous sommes athées, sera solitaire. Aucun mets particulier. Il faudra patienter.
Bon week-end à tous et toutes.
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