..une journée claire débute. Le bleu très pâle du ciel laisse augurer une journée supplémentaire de douceur printanière. Il m'est plus agréable de vivre sous le soleil que sous un ciel gris.
Il est étonnant de penser que sortir pourrait potentiellement signifier contamination, maladie voire mort. Arriverons-nous à nous débarrasser de cette appréhension, de cette peur de l'autre?
Je redoute les effets durables sur mes petits-enfants, qui sont capables de comprendre et qui sont soumis aux appréhensions des adultes. S'ils ne comprennent pas tout, ils ressentent les peurs des parents et des proches. Léna refusait jusqu'à maintenant de mettre un pied dehors. Il faudra bien se préoccuper de ce problème.
Je ne sors pas mais je ressens toutefois les effets des allergies saisonnières. Un fardeau supplémentaire.
Et les nouvelles d'un hypothétique déconfinement impliquant les personnes âgées en dernier, me terrifie. Outre l'âge, nous devrons donc subir aussi l'ostracisme de la communauté. Le terme est exagéré, j'en conviens, mais je me sens impuissante et soumise aux diktats de la situation.
Serai-je autorisée à me rendre au mariage de mon fils début Juin? D'ailleurs, y aura t'il seulement mariage? cela me désole car la famille se réjouissait de cette occasion de prouver aux mariés combien nous les aimions.
Hier fut clair et chaud mais le vent prit de la force dans l'après-midi et secoua la végétation. Douillettement installée et à l'abri chez moi, je pus profiter nonchalamment de ce vide temporel et spatial.
Ma fille et Léna ne sortirent pas, apeurées par le nombre de promeneurs dans les rues voisines. Je suis outrée: quels mots n'ont-ils pas compris dans l' injonction "restez chez vous!"?
Les mots "Dimanche" et "Soleil" associés ne constituent pas un blanc-seing pour sortir, se mettre en danger et représenter un danger pour les autres.
Je vais éviter de mettre un pied dehors afin de ne pas aggraver les symptômes d'allergies. Aérer ce matin, avant la diffusion des spores, et vivre derrière les fenêtres closes. Pas d'autres choix.
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Pour les enfants et face aux maux nouveaux: mots simples et phrases courtes. Discussions de sujets dit d'adultes derrière portes closes comme nos parents le faisaient avec nous. Reste à confiner Tel, réseaux sociaux et TV. Plus difficile mais pas insurmontable. Nos gamins ont un super logiciel caché pour évacuer:nous les adultes c'est un peu moins certain mais eux iront bien demain. Crois en mon expérience. Bizen
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