vendredi 17 avril 2020

Humeur matinale

Le jour se lève. Une grisaille semble apparaître entre les lattes du vieux volet métallique de ma chambre. La météo me surprendra t'elle lorsque je mettrai le nez dehors?
Hier fut semblable aux autres. Un remake du film "un jour sans fin". Un temps suspendu, une suite d'heures sans intérêt. Le téléphone, l'ordinateur et la télévision sont devenus des incontournables, des inévitables.
J'ai toujours aussi peu envie de bouger mais cela ne m'effraie pas.
Ma belle Miss passa en coup de vent pour m'apporter mon panier de fruits et de légumes. Quelques minutes de discussion à distance raisonnable au sujet de la fermeture de son service hospitalier. Elle ignore ce qu'elle fera et où elle sera la semaine prochaine. Sera-ce une catastrophe ou une porte de sortie vers autre chose, un autre choix de vie?
Les situations identiques mènent à des résultats différents: ma soeur me donna des nouvelles d'une infimière de Tours dont le service a aussi fermé et qui ne travaille plus que 2 jours (payés 2 jours!). Comment s'en sortir financièrement?
Nous sommes tous attentifs à la suite de ce grand foutoir. Des journalistes sont venus hier pour interviewer le personnel et tout le monde attend la suite.
Sachez le: partout, la politique de fermeture de lits continue mais nos gouvernants sourient, encouragent le personnel devant les caméras. En coulisses, la réalité est toute autre. L'hypocrisie et le mensonge sont aux commandes tandis que le public, lui, soutient, supporte nos soignants.
Mon fils prit de mes nouvelles et reconnut que faire la classe à 2 petits de 5 et 7 ans n'est pas de tout repos. Il me confia qu'enseigner ne s'improvise pas. Bravo! Et comme il garde ses enfants les jours où sa compagne travaille, nous évoquâmes la notion de "charge mentale" qu'il reconnaît bien volontiers.
La maison est calme. Ma voisine n'est pas encore levée. Hier, je faillis être renversée par son chien, incapable de contenir son allégresse et qui me sauta dessus à plusieurs reprises. Une attaque joyeuse mais dangereuse. Je dois me méfier et rester solide sur mes jambes quand il s'élance.
Je viens de parcourir les nouvelles. Ma corvée de la journée. Le chanteur Christophe fait désormais partie de ce convoi funèbre. Paix à tous ceux qui partent!


1 commentaire:

  1. Je note avec effroi que le confinement t'amène à vivre dangereusement. Moi non. Pas de chienne pour me sauter dessus avec ou sans allégresse ni joie. Bizen
    Ps: Excusez moi chers lecteurs, mais celle ci m'était servie sur un plateau!!

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...