Humeur du matin

Si je devais donner une couleur à mon humeur, ce serait un rose pâle. Je remonte lentement la pente et je lutte pour maintenir une tension artérielle trop basse. Repos, repos, repos et me tenir éloignée des maussaderies de l'actualité et des gens.
J'ai cerné mon problème, c'est une bonne chose, mais cela ne suffit pas à le régler. J'y travaille, j'y travaille.
J'arrive tardivement devant mon clavier car je me suis laissée emporter volontairement dans la série télévisée "meurtres en Corrèze".
Tulle fit partie de ma vie il y a longtemps, lorsque mon mari et moi allions travailler à Lacave, dans le Lot. Nous faisions partie du personnel d'une colonie de vacances de la FOL du Lot. Un paysage sublime, des copains fantastiques et cette fameuse ville de Tulle! Notre itinéraire passait par Clermont-Ferrand puis se prolongeait vers le sud-ouest. Cette route représentait le pire cauchemar d'une passagère d'un véhicule pas toujours adapté. Nous roulions à l'époque dans de vieux tromblons rafistolés par mon mari.
Tulle, la grise, ne me séduisait pas à l'époque. Je viens de redécouvrir les beaux aspects de cette cité et l'envie me prend de refaire ce pèlerinage jusqu'au Lot. L'épisode nauséabond et funeste que nous subissons donne des envies d'évasion, de plaisirs. Je veux me faire plaisir dès que nous aurons l'autorisation de circuler librement.
Les jours se suivent et se ressemblent. Mon petit cercle familial et amical prend soin de moi sans peser ni me fatiguer. J'apprécie les petits mots, la présence bienveillante de tous.
Je dois passer le cap.
Hier vit passer ma fille cadette, ma belle Miss rentrant de sa journée de travail à l'hôpital du Vinatier. Devant le brouhaha médiatique, la direction a décidé de ne pas fermer son service mais un autre. Il sera "suspendu" ont dit la direction et Olivier Véran. Il est entendu que tout le monde restera vigilant et à l'affût de toute fermeture en douce.
Ce Samedi est grisâtre et peu engageant mais nous devrons vivre avec. Alors vivons!
"Aimons-nous vivants, n'attendons pas que la mort nous trouve du talent", chantait François Valery