mardi 16 juin 2020

Humeur de ma nuit


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L'heure peut sembler étrange mais je dois avouer que j'étais au lit avant 18h. Hier ne fut pas de tout repos. Une énorme crise que les médecins qualifient "d'angoisse" me cloua sur place. Tachycardie, difficultés à respirer, nausées. Un comprimé de Xanax ne suffit pas et c'est Françoise, mon adorable voisine, qui vint pieds nus de chez elle me dépanner en comprimés.
Je ne peux en expliquer la raison. Cela arrive sans crier gare, vous submerge, vous panique.
Merci Françoise, d'être là en cas de coup dur. C'est elle qui m'incita à téléphoner au 18 lors de mes premières grosses crises à la suite desquelles j'eus le plaisir d'être transportée dans un beau camion rouge jusqu'à l'Hôpital Cardiologique.
Rien côté coeur et des crises que je supposais loin de moi. Et non!
J'ai donc avalé mon comprimé, me suis arrangée avec ma fille et Léna et suis allée dormir.
Je crois que j'ai vraiment besoin de disjoncter, joliment disjoncter, en coupant le fil de ma vie actuelle. J'ai besoin de solitude et d'un autre paysage.
Je retrouverai Léna tout à l'heure, une petite Léna très inquiète de me savoir mal à l'aise. Aurai-je le courage et la force de participer à la manifestation des soignants juste à proximité de chez ma fille? La présence de Léna sera t'elle un frein?
Je répète que je soutiens tout soignant, du public et du privé sans distinction. Ils exercent un métier compliqué et exigeant concentration et dévouement. Ils méritent respect et reconnaissance. Reconnaissance officielle claire et reconnaissance financière.
La fameuse prime est distribuée au compte-gouttes, saupoudrée çà et là, ignorant certaines catégories de personnels oeuvrant pourtant chaque jour.
Le discours officiel est confus, hésitant. "On s'est sans doute trop avancés" fut-il dit à des soignants d'une maison de soins pour enfants.
Non, non et non! Ils étaient là pour vos familles, vos amis, vos voisins quand il fallait l'être, sans reculer ni rechigner. Rendons-leur cet hommage!
Des lits continuent à être fermés discrètement. Le langage officiel et la réalité sont deux entités distinctes. Honte à ceux qui manipulent l'opinion.

1 commentaire:

  1. Du Lamartine à la sauce Bizen: Un seul camion rouge vous manque et tout est dépeuplé Vite on se remonte le moral!! Il fait beau profite. Biz

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Et un gros MERCI !!!!

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