A 7h30, je partais chez ma Miss afin d'arroser les fleurs pendant sa courte absence. Rouler dans des rues vides, désertes est un luxe et un véritable plaisir. J'ai donc fait ce que je devais faire sous un ciel menaçant et avec un vent violent.
Retour sans anicroche à part l'exaspération devant la quantité de papiers, roulant sous le vent dans toutes les zones herbeuses du bord de la Route de Lyon. Les feuilles étaient d'un format A4 donc pas des publicités jetées sans ménagement comme d'habitude. Ca a vraiment le don de m'agacer.
J'ai soigneusement refermé les portes derrière moi, ravie d'envisager ces 3 jours en solo et gourmande de ce second bol de Ricoré que j'allais me préparer. Trop impatiente, j'ai sauté l'étape "remuage" avec la cuiller et la première gorgée me laissa un paquet de Ricoré mouillé entre et sur les dents. Et ça colle, ce truc! Ah Martine, Martine!
Hier fut soumis aux changements de la météo. Soleil, nuages, pluie, orages. Je repris mon véhicule pour aller chercher Léna, que je retrouvai gémissante et en larmes. Une chute brutale pendant les activités sportives, les 2 genoux "couronnés" et ornés d'un pansement riquiqui mais surtout d'une incapacité à plier la jambe gauche. Je la soignai dès notre arrivée à la maison et lui recommandai le repos. Elle en fut désolée et me confia;" mais je suis hyper active, Mamie, J'ai besoin de bouger. Comment je vais faire?"
Ma fille arriva vers 18h30 et nous décidâmes que nous emmènerions Léna passer une radiographie si la douleur était encore présente lundi et si son genou était toujours bloqué. L'institutrice a nettoyé, posé de charmants pansements trop petits en pensant que ce n'était que la peau mais cela semble un peu plus sérieux. A suivre.
Une longue discussion impromptue avec ma voisine du dessous lors du départ des filles. Je la vois peu car elle est en télé travail et rechigne, comme moi, à sortir de nouveau comme avant.
Ma nuit fut tranquille, une première depuis de longs jours mais toujours accompagnée de rêves délirants. je crois qu'il y a plusieurs personnes sous mon scalp et qu'elles vivent la nuit. 
Et j'ai sauté le pas, un pas! J'ai téléphoné à une vieille amie perdue de vue depuis plusieurs années. Le temps passe et l'on hésite à recontacter les personnes, mal à l'aise et avec un sentiment de culpabilité de cet abandon. On en veut aussi à l'autre de ne pas faire le geste vers vous. Bref, c'est insoluble. Et j'ai bien fait de l'appeler. Elle avait perdu mon numéro de téléphone et ignorait mon adresse. Le lien est recréé et j'en suis heureuse. Elle a 88 ans et fit partie de ma vie au moment de mon arrivée à Meyzieu. Que de souvenirs heureux avec sa famille, des heureux et des malheureux. Ils perdirent leur fille Cathy, une jeune architecte, dans un accident en Yougoslavie juste après la fin de la guerre. Elle était partie aider à la future reconstruction avec Architectes sans Frontières. Un dérapage sur une route verglacée, 2 morts dont Cathy et son amie qui resta lourdement handicapée. ce sont des souvenirs forts qui nous lièrent et que je ne peux oublier.
ps: Je mets mes humeurs en ligne sur le blog pendant quelques jours encore puis je déciderai si je choisis l'option blog ou l'option courrier. Certains envois ne partent pas, n'arrivent pas et je me fais remonter les bretelles. J'avoue ne pas trop aimer donc je ferai bientôt un choix.
Pour moi, le choix, il est tout fait : c'est mieux sur le blog !
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