Humeur de ma nuit

 La nuit m'appartient. Après avoir regardé quelques séries américaines, j'ai migré vers ma chambre, posé mon joli bol rouge devant moi et je suis prête. J'aime bien ce bol qui distille une jolie énergie même en pleine nuit. 

Hier fut conforme à mes attentes. J'ai travaillé, sans doute pas autant que je l'avais espéré, mais cela suffit à ma satisfaction personnelle. En soirée, un appel de ma fille aînée me contraria et je fis l'impossible pour me mettre à distance. 

Je ne verrai pas Léna cette semaine car elle préfère rester loin de moi pour me protéger. A l'école, on leur a parlé de la dangerosité des variants de la Covid et conseillé de ne pas s'approcher de leurs grands-parents. J'ai beau apprécier le conseil, il n'empêche qu'elle me manque et que cette situation doit lui peser autant qu'à moi. 

Autre sujet d'anxiété. Léna a été inscrite au collège privé de son quartier et elle est sur liste d'attente. Ma fille et elle sont dans l'obligation de patienter, sans être aucunement assurées d'y avoir une place. Il faut donc attendre et si elle n'est pas acceptée, les inscriptions seront closes partout ailleurs. Je pense sincèrement que cet établissement devrait privilégier les enfants du quartier et ne pas tabler que sur le tri des meilleurs éléments. Personne ne sait donc ce que fera Léna l'année prochaine et c'est angoissant.

La météo d'hier fut anxiogène: ciel plombé et pluie fine ininterrompue et désespérante. Il faut un moral d'airain pour survivre et supporter le quotidien.

J'ai prévu de quitter ma coquille aujourd'hui. Passer à la banque, effectuer quelques achats pour la fête de samedi. 2 anniversaires dans le respect des normes et recommandations. Les galeries marchandes étant closes, il va falloir improviser.

Mon régime se poursuit sans à coups. Hier, après 23 jours, j'avais perdu 3,5 kgs. Je commence à me familiariser avec les autorisations et interdictions d'aliments. Ne me reste plus qu'à acheter ce fichu vélo d'appartement. 

Y'a plus qu'à!