"Jean Cocteau, déjà loin de ses poèmes vénitiens de 1909, risquait un saut qui, pour tout autre, eut été périlleux; il retombait sur ses pieds, toujours. Plus applaudi que jamais, il était partout à la fois; il ne pouvait manquer le train puisqu'il courait devant la locomotive; à la pointe de tout, du piquant des métaphores au bec de la plume, grâce à ses formules-flèches il s'installait dans l'aigu; son menton interrogeant, son regard en tournevis, les doigts en vrille, il vivait "au bout de lui-même". Se reposer eut été s'émousser (...) Lui seul pouvait dormir en dansant, sur les pointes".
Paul Morand, "Venises" (Gallimard, 1971, p.93).
Quelle merveille que ce court extrait! Les images sont magnifiques et jouissives. Je les savoure et les relis à l'envi.
Image: http://arno.breker.free.fr/bio03e.htm
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