vendredi 21 mai 2010

Humeur de la nuit

...indécise et si mal à l'aise que je ne réussis pas à dormir. Ai-je bien fait? Qu'aurais-je dû faire? Que devrais-je faire?
J'explique:
Hier, plusieurs fois dans l'après-midi, des coups ont été frappés à ma porte. Pas maquillée ni coiffée, je n'ai pas répondu en pestant contre les importuns. Ils n'ont qu'à revenir plus tard, pensais-je.
Vers 17h, je cédais et allais ouvrir la porte. G, mon voisin se tenait en équilibre sur mon paillasson. Il a perdu doigts et jambes dans un accident de moto il y a une dizaine d'années. Il sort peu, chancelant sur ses lourdes prothèses. Il a tendance à boire trop et je l'entends souvent heurter le mur mitoyen. Je tends l'oreille en redoutant le bruit d'une chute ou des appels. Bref, le genre de voisinage plutôt instable.
Hier donc, il est resté 25 mn à parler avec beaucoup de difficulté, en disant tout et son contraire. Il voulait venir à notre fête des voisins mais...! Après que je l'aie rassuré, il consentit à partir. Il revint quelques minutes plus tard et me tendit un billet de 50 euros en paiement de sa participation à la fête. J'eus beau refuser et lui expliquer que c'était beaucoup trop, il insista tant que je décidais de garder le billet et de lui rendre dès qu'il aurait dessoulé.
Un peu plus tard, nouveaux coups à ma porte. En pestant contre lui, j'allais ouvrir mais c'était ML, ma gentille voisine. L'air sombre, elle demanda à entrer et me montra un lourd trousseau de clés.
G avait sonné à la porte d'une autre voisine de palier, une jeune mère de famille qu'il ne fréquente pas, avait jeté le trousseau par terre en bredouillant d'en faire ce qu'elle voulait et qu'il n'en aurait plus besoin.
Paniquée et redoutant la réaction de son mari, elle était allée voir ML. Celle-ci avait accepté le trousseau puis était venue me voir.
Vous suivez toujours ce jeu de billard?:-)
Nous sommes donc allées frapper en choeur à la porte de G. il nous ouvrit aussitôt. L'élocution difficile, il nous répondit qu'il n'aurait "plus" besoin de ce trousseau. Mal à l'aise, nous suggérâmes qu'il donne les clés à son père. Il répondit qu' il en possédait déjà un double. Il répèta qu'il n'en n'aurait "plus" besoin. Je décidais de garder le double jusqu'à ce matin puis d'aller frapper à sa porte pour le lui rendre.
ML revint avec moi. Nous nous demandions si c'était un moyen de nous avertir qu'il allait se suicider. Je sortis l'annuaire et cherchai les personnes ayant le même nom que lui. Les coups de fil furent délicats à passer. Nulle trace de son père. Internet ne me donna aucune réponse non plus.
ML repartit et je restais là, avec ce fichu trousseau, me demandant ce que je devais faire.
J'ai passé la soirée à épier les bruits, et la nuit à imaginer le pire.
J'avoue que j'attends impatiemment le matin pour aller frapper à sa porte.
Et s'il s'était réellement donné la mort?
Merde! J'en ai plus qu'assez de cet environnement!

2 commentaires:

  1. Hou la la que cette situation est délicate et douloureuse.
    Je croise les doigts pour que ce Monsieur se soit simplement pris une cuite et que ce matin il aille bien.
    Je reviendrai pour voir si tu as mis la suite de ton histoire.
    Je suis de tout coeur avec toi.
    Vivement que tu partes de là.
    Bises
    Asminette

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  2. Trouve-toi vite un petit appart sympa dans un quartier plus calme,.... si c'est possible !

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Et un gros MERCI !!!!

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